377 000. C’est le nombre de mesures d’aide sociale à l’enfance (ASE) dont bénéficiaient des mineurs et jeunes majeurs fin 2021, selon un document de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), publié le 26 octobre. Cette année-là, les départements ont consacré un total de 9,1 milliards d’euros à la protection de l’enfance. La grande majorité de cette somme (81 %) était réservée aux accueils (en famille d’accueil et en structures). Environ 3 % étaient destinés aux allocations, 6 % aux actions éducatives et 2,3 % à la prévention spécialisée.
La part de jeunes accueillis par un assistant familial baisse, passant de 50 % en 2015 à 40 % fin 2021, note par ailleurs la Drees. Cette modalité de prise en charge reste néanmoins la plus fréquente, puisque l’accueil en structures concerne 39 % des jeunes. La part restante bénéficie à d’autres modes d’accueil, comme l’internat ou les dispositifs destinés aux jeunes autonomes.
Disparités selon les départements
A l’échelle du pays, le taux de mesures d’aide sociale à l’enfance s’établit à 22,5 pour mille jeunes de moins de 21 ans. Les chiffres fluctuent toutefois grandement en fonction des territoires. « Un peu plus de la moitié des collectivités présentent un taux qui fluctue entre 19,4 ‰ et moins de 29,2 ‰. Un département sur cinq a un taux inférieur à cette fourchette, précise le document. A l’opposé, un quart des collectivités ont un taux supérieur, dont six se distinguent par un taux particulièrement élevé, égal ou supérieur à 36,8 ‰. » L’Ile-de-France, la Bretagne ou encore les Pays de la Loire comprennent le plus grand nombre de départements aux taux de mesures les plus faibles.