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Introduction

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De l’avis général, une espérance de vie qui progresse constitue une excellente nouvelle, singulièrement dans un pays comme la France où la démographie reste dynamique. Pourtant, le recul régulier de l’âge moyen du décès pose aussi avec acuité la question de l’entrée en dépendance et de son corollaire, l’accueil des personnes en perte d’autonomie. La prise en charge des personnes âgées dépendantes ne peut évidemment s’appréhender uniquement sous l’angle de l’hébergement. Le statut d’EHPAD, créé en 2002, s’applique à des maisons de retraite médicalisées, capables d’offrir un suivi renforcé (médecin coordonnateur, personnel infirmier) à des résidents privés partiellement, voire totalement, d’autonomie. Dans cet univers, les stratégies non-médicamenteuses quelles qu’elles soient et, plus globalement, la prévention ont d’abord eu du mal à s’imposer comme approche complémentaire. Quant à la médiation animale, peu connue et reconnue il y a une vingtaine d’années encore dans l’arsenal thérapeutique, elle a subi un retard qu’elle comble aujourd’hui rapidement.
Les établissements d’accueil pour personnes âgées ont été parmi les premiers à permettre la présence animale en leur sein. Alors que la réglementation régissant l’accueil des animaux en secteur sanitaire reste relativement restrictive (après toutefois avoir été totalement impossible dans l’enceinte des structures hospitalières), celle qui concerne l’accueil des animaux en secteur social et médico-social s’est considérablement assouplie. Aujourd’hui, accepter les animaux de compagnie dans les EHPAD ou d’autres structures médico-sociales relève d’abord d’une décision du directeur de l’établissement, après avis circonstancié du correspondant pour la lutte contre les infections associées aux soins et/ou de l’Équipe Opérationnelle d’Hygiène. Les capacités à mener un programme de médiation animale dépend donc moins désormais de la bonne volonté de l’administration que de la capacité à réunir les conditions de réussite d’une action de ce type : une prise de conscience des bénéfices réels de la présence animale en EHPAD mais aussi des difficultés qui y sont attachées, un appel à des professionnels de la discipline, le recours à une formation sérieuse des équipes, la recherche éventuelle de partenaires locaux pour boucler le financement du projet et assurer sa pérennité.
UNE LOI SUR L’ACCUEIL DES ANIMAUX DOMESTIQUES EN EHPAD
La loi « pour bâtir une société du bien-vieillir », adoptée par le Parlement les 19 et 27 mars 2024, prévoit plusieurs dispositions relatives au bien-être des résidents en établissements accueillant des personnes âgées dépendantes (Ehpad). Parmi elles, le droit d’accueillir des animaux domestiques au sein de l’établissement. Longtemps débattue, la mesure a finalement été insérée dans la version définitive du texte. Mais pas sans condition. Si les animaux peuvent être aux côtés des pensionnaires, il faut néanmoins que ces derniers soient aptes à assurer leurs besoins physiologiques, comportementaux et médicaux. Un arrêté prochain devra également déterminer les conditions d’hygiène et de sécurité nécessaires à leur accueil.

SECTION 1 - DES ANIMAUX DANS LES ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DES PERSONNES ÂGÉES : UNE TENDANCE DE FOND

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