Les chiens utilisés en médiation assument des fonctions différentes selon le profil du bénéficiaire. L’association Handi’Chiens distingue notamment :
Le chien d’assistance : il accompagne une personne paraplégique, tétraplégique, infirme moteur cérébral ou atteinte d’une maladie évolutive. Sa mission : favoriser l’autonomie des personnes en situation de handicap. Au quotidien, il soulage l’entourage de certaines tâches. Il facilite la communication avec les autres : le chien « masque » le fauteuil. Cet ami ne juge pas, écoute, donne de l’affection et valorise, quels que soient le handicap, les difficultés d’élocution ou d’expression. Issu d’élevages sélectionnés pour garantir des qualités physiques et comportementales, le chien d’assistance doit être capable de répondre à un certain nombre d’actions très précises à exécuter sur commande.
Le chien dit d’éveil : il est confié aux parents d’enfants
polyhandicapés, trisomiques ou atteints de troubles autis
tiques. Même s’il ne s’agit pas ici de médiation au sens strict, ce chien stimule l’enfant de façon ludique dans des activités d’éveil, éducatives ou thérapeutiques. Il lui permet d’avoir plus d’autonomie au quotidien. Dans le plaisir, la spontanéité et le jeu créatif, il aide à sa rééducation, motrice ou orthophonique, et le valorise aux yeux de son entourage.
« On m’a prise pour une folle. Les chiens d’assistance en France, mais qu’est-ce que c’est ? Pourquoi ? Moi j’étais convaincue de la place du chien d’assistance auprès de la personne vulnérable. Il fallait avoir l’audace d’y croire ! Jamais je n’aurais imaginé que trente ans après, l’association existerait toujours. Trente ans après, nous avons remis environ 2 600 chiens à des personnes en difficulté, vulnérables. Et la vulnérabilité, elle existe partout. »
MARIE-CLAUDE LEBRET, FONDATRICE DE L’ASSOCIATION HANDI’CHIENS
Le chien dit d’accompagnement social : il s’adapte facilement à différents bénéficiaires et il est généralement confié à des professionnels en milieu sanitaire, social ou médico-social. Il joue un rôle de lien social et de stimulant moteur, psychomoteur ou sensoriel. Il facilite la compréhension, l’élaboration de la pensée, l’ajustement des comportements, la responsabilisation. Il permet de tisser des liens avec la personne dont la maladie peut enfermer dans le silence. Il apaise dans les moments douloureux, tels les accompagnements de fin de vie.