L’accueil familial thérapeutique de patients adultes souffrant de troubles mentaux trouve son origine dans les « colonies familiales » créées à la fin du XIXe siècle.
La première initiative en France de « placement familial » a eu lieu à Dun-sur-Auron à la fin de l’année 1892. Face à la faillite des asiles – surpeuplés et dont l’efficacité était mise en cause –, l’hospitalisation « hors les murs » des « incurables tranquilles » s’est imposée comme une solution alternative à l’enfermement des malades. Ces derniers ont donc été placés, contre rétribution, dans des familles vivant à la campagne au sein desquelles ils recouvraient une certaine forme de liberté – et de dignité.
Quelques années plus tard, la commune d’Ainay-le-Château accueillit à son tour ses premiers patients.
Consacré par la loi du 10 juillet 1989, l’accueil familial thérapeutique est un dispositif de soins consistant à confier un patient à une famille de substitution lorsque son maintien ou son retour à domicile ou dans sa famille naturelle ne paraît pas souhaitable ou possible(1). Il s’accompagne de soins ambulatoires dont peut bénéficier tout patient du secteur hospitalier psychiatrique.
Ses modalités sont fixées par l’arrêté du 1er octobre 1990 relatif à l’organisation et au fonctionnement des services d’accueil familial thérapeutique.
(1)
Arrêté du 14 mars 1986 relatif aux équipements et services de lutte contre les maladies mentales, comportant ou non des possibilités d’hébergement.