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Introduction

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Le « sans-abrisme » renvoie à de multiples phénomènes, englobant notamment « les situations de gens complètement à la rue, qui y restent chaque jour et chaque nuit ; celles de gens qui vivent dans des centres d’hébergement, ponctuellement ou durablement ; jusqu’à une fraction importante du mal-logement, des gens logeant dans des squats, des campements ; ou encore, à la périphérie du sans-abrisme, des personnes qui vont d’ami en ami, de connaissance en connaissance, d’hôtel meublé en hôtel meublé... » (J. Damon, La question SDF, PUF, 2012). Plus encore, il « ne désigne pas une condition, sociale ou psychique, à laquelle certains individus seraient naturellement condamnés. Il pointe plutôt un processus, c’est-à-dire une chaîne d’actions qui conduisent des individus à devoir vivre, pour une durée variable, entre les espaces publics et les dispositifs d’assistance » (K. Choppin et E. Gardella, Les sciences sociales et le sans-abrisme, PU Saint-Etienne, 2013).
Comme indiqué précédemment, il est alors à observer deux réalités : les « sans-abri », qui concernent les personnes vivant strictement dans la rue, et les « sans-domicile », qui, sans être totalement en extérieur, passent en différents habitats précaires.
Il est à noter la référence adoptée par l’Insee, qui insiste sur la déficience de l’hébergement : « Une personne est dite “sans domicile” si elle dort dans un lieu non prévu pour l’habitation ou si elle est prise en charge par un organisme fournissant hébergement gratuit ou à faible participation. Ces organismes peuvent fournir des places dans des structures collectives, des chambres d’hôtel ou des appartements ordinaires. Ces hébergements peuvent être proposés pour des durées différentes : d’une nuit à quelques jours, voire plusieurs semaines ou plusieurs mois » (Insee, « L’enquête sans-domicile 2001 », Insee Méthodes n° 116, 2006, 1re partie : « Définition de la population sans-domicile et choix de la méthode d’enquête »).
Ajoutons qu’une dernière notion se distingue du sans-abrisme : le « mal-logement », même si les problématiques rencontrées sont très proches (ex. : précarité, pauvreté...). Apparue en 1995, il désigne les difficultés liées au logement auxquelles sont confrontées les personnes défavorisées (ex. : surpeuplement des logements, privation de confort, grandes difficultés à chauffer les intérieurs, locataires en impayés de loyers ou de charges, gens du voyage aux mauvaises conditions d’habitat...). Toutes les notions ci-dessus évoquées, avec leur sens propre exact, sont très étroitement liées, elles convergent naturellement, et ont davantage qu’une parenté.

SECTION 2 - DE QUELQUES ÉLÉMENTS DE DÉFINITION

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