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Introduction

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La dimension plurielle de la ou des précarités, soulignée dans ce numéro, se retrouve aussi avec le travail et les questions liées à l’emploi.
Si des liens entre niveau d’études, accès à l’emploi, type d’emplois et risques de précarité et de pauvreté semblent établis (voir notamment pour les jeunes non diplômés, Document DARES, « Les jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation : quels profils et quels parcours ? », précité), plusieurs constats ont été faits :
  • le travail ne permet pas d’échapper à la pauvreté (« travailleurs pauvres ») ;
  • des formes de précarité inhérentes à l’emploi existent : elles se caractérisent par une discontinuité dans l’emploi et s’accompagnent le plus souvent de faibles revenus : c’est le cas de femmes ou hommes de ménage ou de personnes contraintes à la polyactivité. Parmi ceux qui vivent en dessous du seuil de pauvreté, se trouvent des temps partiels – subis – nécessitant notamment de prendre plusieurs emplois ;
  • une évolution vers des modèles qui permettent de sortir du droit commun et par conséquent de ne pas bénéficier de certains filets de sécurité. Est visée, par exemple, l’existence de « faux indépendants ». La notion de « lien de subordination » caractérisant la relation salariale cède la place à d’autres modalités d’organisation.
On notera d’ailleurs qu’au début de la crise sanitaire, des personnes salariées ont été encouragées à travailler bénévolement (ce qui en soi est un non-sens et même illégal) ou que le « prêt de salariés » a été simplifié, y compris sur le plan législatif.
De manière paradoxale, le travail ou certaines formes d’emploi peuvent donc être eux-mêmes vecteurs de précarité.
Des dispositifs se développent pour permettre à des personnes en difficulté de s’engager dans des parcours d’insertion économique et professionnel « durable ».
Il n’est pas possible de dresser un panorama exhaustif du fait de la multiplicité des dispositifs. Il existe en effet une très grande diversité d’acteurs initiant et/ou portant les projets, ce qui interroge d’ailleurs aussi sur les effets d’empilement, de manque de lisibilité ou les impacts réels (à l’instar des contrats aidés depuis les années 1970).
Il est à noter que les contrats en alternance, d’apprentissage... ne seront pas présentement développements.
A l’opposé, seront principalement envisagées les mesures considérées par le gouvernement comme phares, dans le cadre de la stratégie de lutte contre la pauvreté et l’exclusion et qui ont fait l’objet d’évolutions récentes :
  • le renforcement de l’inclusion dans l’emploi par l’activité économique ;
  • l’expérimentation « territoires zéro chômeur de longue durée » (L. n° 2020-1577, 14 déc. 2020 ; D. n° 2021-1128, 30 août, 2021 ; D. n° 2021-1129, 30 août 2021 ; Arr. 1er sept. 2021 ; D. n° 2021-863, 30 juin 2021).
L’ancrage territorial, voire local, est fortement marqué. Ainsi, les structures d’insertion par l’économie sont à la fois un support d’insertion et un levier pour le développement de certaines activités. Elles sont donc des acteurs de l’économie locale.
Quant aux dispositifs « territoires zéro chômeur longue durée », dont l’expérimentation a commencé en 2016, il a vu son champ élargi.
En outre, les dispositifs peuvent répondre à certains besoins liés à la ruralité (ex. : contrats de relance et de transition écologique [CRTE]).
Ces dispositifs se déclinent avec des adaptations vers des publics spécifiques (ex. : travail alternatif payé à la journée [TAPAJ]).
Des pratiques émergentes font en outre appel à la médiation active (voir « Encadré »).

SECTION 4 - FORMATION ET EMPLOI

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