Inégalités sociales entre filles et garçons, inégalités territoriales... Les bilans, rapports, et divers documents ne manquent pas de souligner ces phénomènes, avec en état sous-jacent la question de la reproduction de la pauvreté.
A. Jeunes ni en emploi, ni en études, ni en formation
Depuis quelques années, un focus est fait sur les jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation (NEET : « Not in Education, Employment or Training) (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques, « Les jeunes ni en études, ni en emploi, ni en formation : quels profils et quels parcours ? », Document DARES analyses, févr. 2020). Il existe différentes manières de définir cette catégorie. Les deux principales sont celle de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et celle d’Eurostat. Dans la définition de l’OCDE, n’est pas prise en compte la formation non formelle, ce qui la rend moins restrictive.
Outre la très grande variété de situations, ce document mentionne certaines politiques d’insertion professionnelle destinées à ces jeunes : parcours contractualisé d’accompagnement vers l’emploi et l’autonomie (PACEA), Etablissement pour l’insertion dans l’emploi (EPIDE), Ecole de la deuxième chance (E2C), garantie jeunes.
Le gouvernement a annoncé le développement de certaines mesures dans le cadre du plan de relance, nomment celles destinées aux jeunes : « 1 jeune, 1 solution ».
B. Espaces de dynamique d’insertion
Les espaces de dynamique d’insertion (EDI) sont des dispositifs et des lieux visant à favoriser l’insertion sociale et professionnelle des jeunes, pas ou peu qualifiés et/ou qui ont décroché du système scolaire, ayant besoin d’étapes de redynamisation et d’acquisition de repères structurants. Les EDI peuvent ainsi permettre aux jeunes d’acquérir du savoir-être et des compétences pour les amener à adhérer plus facilement aux contraintes et exigences d’un organisme de formation et/ou d’un employeur.
Le parcours en EDI comprend un accompagnement individuel, des activités collectives et éventuellement des stages en entreprise.
Les EDI s’appuient sur des équipes pluridisciplinaires et un réseau de partenaires locaux.
Les jeunes peuvent s’adresser directement à l’EDI ou être orientés par toute autre structure : travailleurs sociaux, missions locales, clubs de prévention, protection judiciaire de la jeunesse, associations, Cap emploi (lorsque le jeune est en situation de handicap), voire la mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS).
Les parcours des jeunes pris en charge par un EDI ne peuvent normalement excéder 12 mois.
Ce dispositif ouvre droit, sous certaines conditions, à une rémunération financée par le conseil régional.
Le parcours en EDI peut être combiné avec la garantie jeunes.