Des associations et organisations investissent des champs parfois encore ignorés, innovent ou interagissent, là où les politiques conduites n’apportent pas de réponses concrètes suffisantes face aux réalités.
Les domaines sont très diversifiés. Une thématique comme la précarité menstruelle a été longtemps occultée. Ce terme désigne les difficultés à se procurer des produits d’hygiène intime de première nécessité et à vivre dignement ses règles. Certaines personnes victimes de précarité menstruelle n’ont pas accès à suffisamment de produits, d’autres n’y ont pas accès du tout.
Ainsi, en France, entre 1,7 et 2 millions de femmes n’auraient pas les moyens de se procurer régulièrement des protections périodiques. La précarité menstruelle touche donc en priorité les plus précaires, et notamment les étudiantes. L’équipe de Règles Elémentaires, une association créée en 2015, coordonne tous les aspects logistiques de la collecte de produits d’hygiène intime, tandis que la redistribution aux femmes en situation de précarité est assurée par des organisations médico-sociales ou spécialistes du mal-logement partenaires. La précarité menstruelle devient elle-même facteur d’exclusion sociale : certaines femmes renoncent à des activités à défaut de pouvoir se protéger dans des conditions dignes.