Des désaccords peuvent apparaître entre les professionnels et les personnes aidantes non professionnelles.
Les critères de la qualité pour les aidants familiaux sont par exemple la ponctualité, la bienveillance, la prévenance, la personnalisation de la prestation. Pour les aidants professionnels, ces critères ne sont pas forcément les mêmes (ex. : respecter les protocoles, plannings vs rythme de l’aidé). Plusieurs facteurs peuvent générer des situations de désaccord :
- attentes des aidants sortant des missions des structures ;
- difficultés à déléguer des gestes d’accompagnement et/ou de soins courants aux professionnels (sentiment de culpabilité, recherche de reconnaissance de leur expertise, intrusion dans l’intimité des familles...) ;
- résistance du professionnel, incompréhensions liées au fait que l’aidant perçoit une rémunération ou un dédommagement (voir infra, Chapitre 4) ;
- difficultés de communiquer (barrière de la langue, temps restreint de l’intervention...).
Des sources de tensions liées aux restes à charge peuvent rejaillir sur les relations familiales et sur les relations avec les aidants professionnels. D’où l’importance en amont d’expliquer les tenants et aboutissants sur les aspects financiers, les aides complémentaires éventuelles et les mécanismes de recours sur succession. La motivation des aidants, la disponibilité (ex. : enfants à charge, vie professionnelle...) peut aussi affecter la qualité de la relation aidant-aidé et les relations familiales, notamment si l’état se dégrade et si la situation perdure. Détecter, comprendre, écouter, proposer un accompagnement, autant d’éléments qui supposent une complémentarité entre l’ensemble des personnes.