Le rapport « Libault » (« Rapport de la concertation “grand âge” et autonomie », mars 2019) a fixé une priorité : mettre fin aux « réponses en silos » dans le parcours de la personne âgée pour simplifier la vie des aidants et des aidés.
Il souligne la grande diversité des besoins de la personne âgée, qui font appel à des interventions multiples et devant être coordonnées : soins, actes d’hygiène, accompagnement dans les actes de la vie quotidienne, lien social, besoin de prises en charge expertes à domicile, en établissement ou à l’hôpital. Un constat qui pourrait tout aussi bien concerner des personnes en situation de handicap, des personnes accidentées ou malades.
Exemple
Les transitions en entrée et en sortie d’hospitalisation doivent en particulier être mieux préparées. L’hospitalisation doit être évitée. Une coordination au quotidien doit également être mise en place pour fluidifier la transmission d’informations sur l’état de santé ou de perte d’autonomie de la personne, ou encore pour harmoniser les plannings et mieux répartir dans le temps les interventions au domicile des personnes, par exemple pour assurer une présence le week-end ou en période estivale, ou pour éviter autant que possible les interventions trop rapprochées.
Organiser le séjour à l’hôpital pour éviter les ruptures de parcours et promouvoir une culture de la bienveillance apparaît comme une priorité. Le séjour à l’hôpital est trop souvent synonyme d’aggravation de la perte d’autonomie de la personne âgée, que ce soit en raison de passages évitables aux urgences ou d’une insuffisante prise en compte de ses spécificités, notamment des polypathologies, au sein des services hospitaliers. L’hôpital doit s’organiser autour de la personne âgée, et mieux répondre à ses besoins.
Note : Au retour à domicile après une hospitalisation, une aide peut être mobilisée auprès des caisses de retraite, sous certaines conditions : l’aide au retour après hospitalisation. Se pose la question de savoir comment serait traité ce type d’aide. Il paraît difficile de penser un décloisonnement hôpital-domicile sans mener en même temps une réflexion sur le recours aux aides. Cette aide versée à la personne qui a été hospitalisée a aussi des répercussions sur l’organisation de l’aidance.