Selon une définition adoptée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie, ou d’infirmité (Préambule de la constitution de l’Organisation mondiale de la santé, tel qu’adopté par la Conférence internationale de la santé, New York, 19-22 juin 1946, signé le 22 juillet 1946, entré en vigueur le 7 avril 1948).
Sous cet angle, la recherche d’un « état de santé complet » concerne tous et toutes : dans une relation d’aide, elle vise la personne aidée et tous les aidants, professionnels ou non-professionnels.
Ceci signifie que pour se préserver chacun, le travail commun va prendre en compte des besoins qui sont à différencier.
D’où l’importance de l’évaluation pluridisciplinaire et multidimensionnelle : elle permet de bien comprendre les demandes, besoins et solutions à mettre en œuvre pour la personne aidée.
Elle nécessite aussi une coordination, qui prendra en compte toutes les dimensions de l’aide à l’autonomie : pour la personne aidée, pour l’entourage, avec la prise en considération de tous les acteurs.
La mission de référence et de coordination prend une place de plus en plus importante (voir infra, Chapitre 3).
D’ores et déjà avec les logiques de « parcours » préconisées dans des « cas complexes » où de nombreux champs (social, éducatif...) sont concernés, des regards croisés, avec les outils correspondants, participent à une évolution significative.
Des temps d’échange, d’écoute sont indispensables, et c’est sans doute le plus difficile à instaurer : accepter aussi que des solutions surgissent à des moments qui n’ont pas été planifiés et que les demandes et besoins ne sont pas figés.
Dans tous ces moments (ressentis parfois comme contraints) se construit une relation d’aide, même si une part de « contrainte » existe.
D’où l’importance aussi de sensibiliser et former, pour que des moyens d’agir et de faire évoluer la relation d’aide sur la durée soient possibles avant que l’ultime ne se manifeste à travers des formes de maltraitance (voir supra, Chapitre 1).