La démarche d’évaluation est centrale. C’est à partir d’elle que se tisse la relation d’aide et que se créent ensuite des interactions.
Évaluer la situation et les besoins de la personne sert à définir des droits pour les personnes âgées en manque ou perte d’autonomie (CASF, art. L. 232-1) et les personnes handicapées ayant droit à compensation (CASF, art. L. 114-1-1). C’est sous cet angle que des textes apportent un éclairage pour l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), d’une part, et la prestation de compensation du handicap (PCH), d’autre part (respectivement L. n° 2001-647, 20 juill. 2001, et L. n° 2005-102, 11 févr. 2005).
L’évaluation est « pluridisciplinaire et multidimensionnelle » : elle ne se limite pas aux besoins vitaux et elle porte sur l’ensemble des dimensions de la situation de vie (entretien personnel, déplacement, vie quotidienne, vie sociale, formation et vie professionnelle...). Elle envisage « tous les facteurs, personnels et environnementaux, obstacles et facilitateurs aux activités et à la participation à la vie sociale » (CNSA).
Conduite avec la personne, elle tient compte du projet de vie et de son environnement pour que puissent lui être proposés un plan de compensation et une prise en charge adaptée. Ceci nécessite d’échanger des informations, de croiser des regards différents (professionnels et non professionnels) sur la situation de la personne et sur les acteurs qui vont permettre l’évaluation des besoins : professionnels du champ sanitaire, médico-social, secteurs de l’éducation, de l’emploi, du logement (voir infra, Chapitre 3).
La personne fait part de ses attentes, décrit sa situation, exprime ses besoins, évoque son parcours (selon la situation, il peut être très différent : handicap suite à un accident, ou maladie chronique, ou maladies dégénérative...).
Les besoins sont diversifiés :alimentation, addictions, troubles polaires...
La démarche inclut aussi le fait de comprendre le refus d’aide professionnelle.