ADAPTATION DES DIPLÔMES

Les besoins de compétences du secteur sanitaire, social et médico-social sont apparus au grand jour avec la crise sanitaire. Le domaine de la formation est lui-même percuté par la crise sanitaire puisqu’il s’agit tout à la fois de mettre en application des exigences issues de la loi « avenir professionnel » (L. n° 2018-771, 5 sept. 2018 ; ASH 1^er févr. 2019, « Dossier juridique ») et de tenir compte des effets de la distanciation et de l’amplification des besoins. Des centres et organismes de formation s’emparent de ces questions en lien avec la loi en transformant l’offre présentielle et en l’adaptant au contexte sur un modèle de formation distancielle.

Dans le cadre du développement de l’apprentissage et de l’alternance, des instituts de travail social créent des centres de formation d’apprentissage. Des découpages de cursus en blocs de compétences apparaissent. Ce qui n’est pas nouveau et pourrait s’étendre à plus de formations en les combinant avec la validation des acquis de l’expérience (ASH 22 janv. 2021). La « logique de parcours » s’articulerait ainsi avec le compte personnel de formation. Par exemple, l’Union nationale des acteurs de la formation et de la recherche en intervention sociale (Unaforis) a mis en place quatre certifications : intervention auprès des personnes avec troubles du spectre de l’autisme ; exercice d’une mission de référent de parcours santé sociale ; accueil et accompagnement dans des espaces digitalisés ; engagement de dynamiques de projet avec les acteurs d’un territoire dans une optique de développement social (ASH 15 janv. 2021). Les quotas pour l’apprentissage dans les métiers du soin sont également en questionnement. Le nombre de places d’apprentissage dans les métiers d’infirmier et d’aide-soignant va pouvoir augmenter.