Les contraintes de temps et les ressources du territoire ne permettent pas toujours d’accompagner les aidants ou les personnes aidées dans leurs démarches. Cette double difficulté peut amener les aidants à se retrouver sans interlocuteur ou avec des interlocuteurs qui ne sont pas en mesure de répondre à leurs interrogations.
En 2021, la digitalisation accélérée amène de nouveaux questionnements sur les risques de non-recours aux aides : les besoins et difficultés numériques entraînent de nouvelles demandes d’accompagnement en travail social. Cet accompagnement numérique peut être vécu comme une déqualification, reléguant au second plan les fonctions initiales qui consistent à établir des relations psychosociales (« L’écran, nouvel allié du travailleur social », ASH 5 mars 2021).
Sans verser dans l’opposition aux technologies, l’accélération du recours à la dématérialisation (qui a été déjà pointée en protection sociale) comme un facteur de méconnaissance ou de renonciation aux droits nécessiterait une « réflexion institutionnelle » (« L’accompagnement au numérique, un impensé du champ social », ASH 5 mars 2021). Elle n’a pas eu lieu à ce jour, au risque de voir s’éloigner les professionnels de ces champs d’activité.