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Introduction

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Lorsqu’une action de médiation animale est mise en place, il est indispensable d’en évaluer régulièrement la pertinence, afin d’avoir des arguments pour la poursuivre, la développer et conforter son financement.
L’évaluation s’entend par rapport aux objectifs initiaux. Elle peut être quantitative (ce qui nécessite du temps, du personnel et des études statistiques), ou qualitative. C’est généralement l’évaluation qualitative qui est pratiquée, individu par individu. Chaque établissement, chaque équipe, chaque intervenant en médiation animale conçoit généralement ses propres outils d’analyse et d’évaluation : grilles et critères d’observation, suivi des objectifs, analyse des séances, réunions bilans...
La médiation animale améliore la santé mentale et physique des personnes auxquelles elle s’adresse – c’est son objectif principal. Il existe aussi un effet collatéral très souvent observé et rapporté, qu’on aurait tort de négliger : l’impact de la présence animale sur le bien-être et l’efficacité de l’équipe soignante. L’arrivée d’un chien dans un service médical, un centre médico-psychologique ou au sein d’un EHPAD a souvent le don de détendre l’atmosphère, de dédramatiser certaines situations, d’améliorer les conditions de travail ou de (re)créer du lien entre les soignants et les accompagnants. Un projet de médiation animale peut contribuer à fédérer et remotiver une équipe.
Un témoignage entendu à la Roselière, EHPAD sis à Kunheim (68) où Robert Kohler, le directeur, a beaucoup œuvré pour favoriser la présence des chiens dans l’établissement : « L’animal a aussi son rôle à jouer auprès des soignants. Lorsqu’il y a une tension dans l’équipe ou lorsqu’une personne vient de décéder, il y a une certaine tristesse. Nous incluons souvent le chien lors de nos réunions d’équipe. Le personnel inconsciemment fait une petite gratouille au chien et on arrive à se décharger, on arrive à évacuer certaines choses qu’on porte en nous, ce stress, cette angoisse au travers de l’animal. »
Et non loin de là, à Mulhouse, au Centre Estime, une Maison d’accueil spécialisée où des chiens sont partie prenante du processus thérapeutique : « On ne pensait pas que ce serait aussi important d’avoir le chien parmi nous. Ça réveille plein d’émotions qui étaient enfouies. Ça met de l’ambiance, de la vie. Les soignants font leur travail différemment quand le chien est là. » Et la directrice d’ajouter : « Nous faisons intervenir ce chien dans les soins, dans la rééducation. Le chien est membre de l’équipe active, il travaille. »
Cet effet secondaire peut d’ailleurs lui aussi être évalué à l’aide de quelques indicateurs comme le taux d’absentéisme ou la satisfaction des usagers.

SECTION 2 - ÉVALUER LES RÉSULTATS OBTENUS PAR LE BÉNÉFICIAIRE ET L’ÉQUIPE SOIGNANTE

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