Les premières années de l’enfance sont dominées par la dimension affective, émotionnelle : l’enfant découvre les apprentissages fondamentaux, l’acquisition de la propreté, du langage. Il commence à avoir une appréhension du monde plus réaliste tout en étant encore très imprégné d’émotions. Le visage de la personne qui permet de lire le monde est le visage de l’adulte responsable. Lorsque l’enfant tombe, il regarde l’adulte. Si celui-ci paraît effrayé, il pleure ; si l’adulte paraît serein, il repart jouer. Les premières expériences vont très vite colorer cette émotionnalité : si l’adulte paraît effrayé les deux ou trois premières fois, l’enfant aura peur à chaque fois qu’il tombera.
Il en va de même dans les relations avec un animal familier. Si, à chaque fois que l’enfant s’en approche, on s’écrie attention, il va te faire mal, il risque de développer une phobie de cet animal mais s’il se fait mordre ou griffer, il aura des raisons d’avoir peur, des raisons fondées sur l’expérience. C’est pourquoi il convient d’être prudent lorsqu’on met un très petit enfant en contact avec un animal, étant entendu quand même que la très grande majorité des animaux – en bonne santé mentale – sont plutôt bienveillants vis-à-vis des petits. Ils manifestent tendresse et attention, comme avec les petits de leur espèce.
Chez le petit enfant, l’animal peut jouer un rôle de doudou. L’animal vient à son contact, se pelotonne. L’animal partage avec le petit enfant le fait qu’il ne parle pas. Et ils sont tous deux extrêmement sensibles aux émotions, aux postures. Ils ont un langage émotionnel.
L’âge de l’animal est à prendre en considération. Un animal âgé n’a pas forcément envie de courir avec un enfant. Sa taille, ses caractéristiques de race sont importantes. Certains accidents graves surviennent en raison de cette méconnaissance.