Les enfants en difficulté, qui vivent dans la désorganisation d’eux-mêmes, en conflit avec le monde extérieur parce qu’ils ont vécu des situations de maltraitance ou d’abandon, peuvent aussi trouver beaucoup de réconfort auprès des animaux. Quand ces enfants entrent en contact avec un animal, celui-ci n’a pas d’a priori, contrairement à un éducateur qui est généralement informé du passé et du vécu de l’enfant et qui, inconsciemment ou non, s’est fait sa propre idée, laquelle risque d’influencer et de perturber la relation naissante. L’animal accueille l’enfant tel qu’il est à l’instant présent, sans préjugé. S’il revoit l’enfant plusieurs fois, il le reconnaît et manifeste du plaisir à le retrouver.
L’enfant psychotique, souvent impressionné par l’animal, a tendance à rester sur ses gardes, sans agressivité. L’animal, de son côté, n’a pas de réaction de défense ou de défiance, il est naturellement respectueux. Il accepte l’autre simplement, sans être intrusif. Lorsque le contact est établi, l’enfant vit une expérience existentielle qui peut déclencher de multiples bienfaits.