A. Les sens
Le chien vit dans un monde où tous ses sens sont régulièrement mis en éveil. Certains, comme l’odorat ou l’ouïe, sont d’ailleurs plus développés chez lui que chez l’être humain.
L’odorat est en effet le sens numéro un du chien. Pour lui, le monde est fait d’odeurs et de parfums auxquels son maître n’a pas accès. Son odorat est cent mille fois supérieur à celui de l’homme. Sa truffe contient 200 millions de cellules olfactives contre 5 millions pour le nez humain. Un chien peut ainsi reconnaître une odeur de vinaigre dilué un million de fois, soit environ une goutte de vinaigre dans 50 litres d’eau. Le chien utilise les odeurs pour se repérer dans l’espace et pour communiquer avec ses congénères. Cet odorat hors pair lui permet d’apprendre à détecter des odeurs de personnes (chiens de recherches en décombres, chien d’avalanche...) ou des objets (drogues, explosifs, armes...). Il est même capable de détecter l’odeur d’une tumeur cancéreuse. Cette piste actuellement explorée par un programme de recherche français innovant permet d’envisager de nouvelles perspectives en matière de dépistage précoce du cancer du sein.
Le chien a une ouïe deux fois plus fine que celle de l’humain. Il perçoit des fréquences soniques jusqu’à 2,5 fois supérieure à celles perçues par l’homme, d’où l’utilisation parfois d’un sifflet à ultra-sons pour l’apprentissage du rappel. Le chien peut comprendre certains mots prononcés par son maître mais c’est finalement le ton de la voix et la gestuelle l’accompagnant qui prime.
B. Les émotions et les comportements
Les émotions sont des réactions déclenchées par un événement ou une situation. Comme l’être humain, le chien est capable de ressentir de la joie, du plaisir, de la peur ou de la tristesse. Ces émotions se traduisent par des expressions corporelles : postures, mouvements de la queue, de la tête, hérissement des poils... Il est important d’apprendre à les décrypter. Chaque posture, mimique ou vocalise est la traduction d’une émotion particulière. Une queue qui remue n’exprime pas forcément la joie mais parfois une vigilance accrue.
Désireux de jouer, le chien étire ses pattes avant, les oreilles sont dressées, la gueule est ouverte laissant souvent apparaître la langue, les pupilles sont dilatées, l’arrière-train est haut, il bat de la queue. Dans une attitude de vigilance, le chien est debout de toute sa hauteur. Son poil n’est pas hérissé. Ses oreilles sont tournées vers vous. Il regarde dans votre direction, sans vous fixer. Sa gueule est fermée. La queue à l’horizontale. Le poids du corps est légèrement sur les antérieurs, vers l’avant. Le chien est en éveil, curieux, en attente de ce qui va se passer.