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L’ÉDUCATION DES CHIENS

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A. Les bases de l’éducation canine

Le chien doit être habitué très tôt au port du collier et de la laisse. On lui mettra, à la maison ou dans le jardin, une laisse très légère quelques heures dans la journée. Lorsqu’il est immobile, il suffit de prendre la laisse, de se placer devant lui en position accroupie en l’appelant gentiment tout en reculant. Caresses et flatteries sont bien sûr obligatoires en fin d’exercice. Les leçons doivent toujours être courtes. Il convient de les répéter fréquemment, en veillant à ce que le chien soit au départ détendu. Le chien doit apprendre à marcher à la hauteur de son maître, à droite ou à gauche, en épousant ses changements de direction et de rythme.
« Assis, debout, couché ! » : dans l’idéal, tout chiot de six mois devrait avoir assimilé ces trois commandements. Il n’est d’ailleurs envisageable de demander à un chien des exercices plus complexes que lorsqu’il maîtrise ces gestes élémentaires. Il convient d’apprendre toujours les trois exercices en même temps, sous forme de petites leçons de quelques minutes répétées fréquemment durant la journée. C’est toujours le maître qui garde l’initiative d’arrêter l’exercice. Ces exercices s’apprennent d’abord dans un environnement neutre, bien identifiable par le chien, à la maison ou dans le jardin. Par la suite, il est impératif de les lui faire exécuter dans des situations variées avec des sollicitations et des stimulations diverses, dans la rue ou en compagnie d’autres chiens par exemple.


B. L’exemple d’Handi’Chiens

L’association Handi’Chiens, qui vient de fêter son 30e anniversaire, forme puis remet gratuitement des chiens éduqués à différents bénéficiaires : personnes en situation de handicap, parents d’enfants polyhandicapés, trisomiques ou atteints de troubles autistiques, personnes épileptiques. Plus de 2 300 chiens ont été formés en trois décennies, dont 320 chiens d’accompagnement social confiés aux responsables d’établissements médico-sociaux.
Ces chiens suivent tous le même parcours et reçoivent la même éducation de base. Si on leur inculque d’avoir le même comportement dans différentes situations de vie quotidienne, c’est leur caractère qui les oriente dans une direction ou une autre : chien d’assistance, d’éveil, d’accompagnement social, d’alerte de détection des crises d’épilepsie, d’assistance judiciaire.
Avant d’être prêt à travailler, le chien suit deux années d’éducation. À sept semaines, il est confié pour dix-huit mois à l’une des 250 familles d’accueil bénévoles en lien avec Handi’Chiens. Charge à celle-ci de le socialiser et de lui apprendre 30 commandements de base – à la fin de son cursus, il en connaîtra 50. Tous les quinze jours, ces familles se retrouvent à l’échelon local, pour un cours dispensé par un éducateur ou l’un des 40 délégués de l’association. Lorsqu’il atteint dix-huit mois, le chien achève sa formation par un séjour de six mois dans l’un des quatre centres Handi’Chiens. Puis il fait la connaissance de son nouveau référent au cours d’un stage de passation. Durant cette période de deux semaines, où le chien et la personne se choisissent mutuellement, l’apprentissage se conclut avec les conseils des éducateurs : l’éducation du maître bénéficiaire (le référent) est aussi incontournable que celle du chien...
« On m’a prise pour une folle. Les chiens d’assistance en France, mais qu’est-ce que c’est ? Pourquoi ? Moi j’étais convaincue de la place du chien d’assistance auprès de la personne vulnérable. Il fallait avoir l’audace d’y croire ! Jamais je n’aurais imaginé que trente ans après, l’association existerait toujours. Trente ans après, nous avons remis environ 2 600 chiens à des personnes en difficulté, vulnérables. Et la vulnérabilité, elle existe partout. »
MARIE-CLAUDE LEBRET, FONDATRICE DE L’ASSOCIATION HANDI’CHIENS
L’association Handi’Chiens a un objectif double : contribuer à l’autonomie de la personne et assurer le bien-être du chien. Le chien est un élément central de la rencontre et rien ne fonctionne sans une relation de complicité. C’est pourquoi la priorité est de veiller constamment au bien-être émotionnel et physique de tous les partenaires en présence. Il est inenvisageable de faire vivre aux chiens des séances trop longues ou de les forcer s’ils n’ont pas envie de prendre part à telle ou telle activité. Une bonne connaissance des besoins de l’animal permet d’anticiper des situations délicates. Handi’Chiens préconise qu’une charte de vie en groupe et de bonne cohabitation avec l’animal soit établie et respectée dans les différentes structures. Les référents d’établissements sociaux, médico-sociaux ou sanitaires reçoivent une formation centrée sur la connaissance du chien et la pratique d’activités avec les résidents concernés. Cette connaissance du chien est essentielle. Qu’il vise un but thérapeutique, éducatif ou social, le programme doit être régulièrement évalué – et parfois réajusté – en fonction des bénéficiaires, des équipes et du bien-être du chien. C’est ainsi que l’activité de médiation peut être profitable à tout le monde et pérenne.

SECTION 1 - CHIEN ET MÉDIATION ANIMALE

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