L’intervention mise en œuvre au titre de la protection de l’enfance porte atteinte au droit à la vie privée et familiale de l’enfant mais aussi de ses parents. Elle est justifiée par le danger encouru par l’enfant et est, à ce titre, limitée dans le temps. Il est ainsi nécessaire d’envisager la « sortie » du dispositif de protection de l’enfance, c’est-à-dire la fin de l’accompagnement mis en place par la collectivité. Plusieurs hypothèses doivent être évoquées. Bien sûr, si l’attitude ou le comportement des parents sont durablement contraires à l’intérêt de l’enfant, il peut être nécessaire de rechercher un autre statut juridique pour l’enfant, afin d’assurer sa protection (cf. supra, chapitre 3).
En dehors de ces hypothèses particulières, le dispositif de protection de l’enfance a pour finalité première le retour de l’enfant au sein de sa famille sans autre intervention.
Certains enfants restent néanmoins confiés jusqu’à leur majorité, la sortie du dispositif ne se traduit pas alors par un retour en famille mais par la mise en place d’un accompagnement vers l’autonomie, qui concilie les logiques de protection de l’enfance et d’insertion sociale et professionnelle.