La méthodologie d’ACC présentée ci-avant permet un diagnostic précis, mais sa lourdeur relative rend sa reconduction difficile au sein des établissements de santé. Pour autant, il est nécessaire de pouvoir réévaluer ses pratiques afin de s’assurer de l’amélioration de celles-ci et de leur pérennité (Figure 2).
L’approche par indicateur semble la plus appropriée pour répondre à cette problématique. Sous-ensemble des indicateurs de qualité et sécurité des soins, les IPC sont essentiels à la mesure et au suivi de l’impact clinique des actions d’amélioration des pratiques. Il s’agit donc d’une méthode particulièrement adaptée pour mesurer les effets produits suite à la mise en œuvre d’une démarche d’EPP. La HAS incite d’ailleurs les établissements à développer cette méthode, qui nécessite un engagement conjoint des managers (direction, chef de service, cadre de proximité) et des professionnels du soin.
Fin 2015, un groupe de travail régional multiprofessionnel (médecins, cadres de santé, infirmiers, aides-soignants, aides médico-psychologiques, kinésithérapeutes, référents qualité), issu de 15 établissements sanitaires et médico-sociaux de plusieurs secteurs d’activité (MCO, psychiatrie, SSR, SLD, Ehpad, SSIAD et secteur du handicap), s’est réuni deux fois. L’objectif était de définir une batterie d’indicateurs simples et en nombre restreint, non existants au niveau national, permettant de suivre de façon pérenne l’utilisation des dispositifs de contention physique passive en établissement sanitaire ou médico-social. Au-delà de cet objectif principal, l’intérêt était de proposer des campagnes de mesure régionales, permettant aux établissements participants de se comparer aux autres.