Le sujet se prépare à affronter la problématique de la différenciation, accordant à l’autre une singularité, incertaine : il reste encore envahi d’angoisses existentielles, d’incertitudes douloureuses quant à la différenciation. La corporéité reste également problématique avec des sentiments de porosité, de labilité de son unité et de fragilité. L’angoisse de la perte de l’autre ou de la rupture subie engendre une catégorisation stricte des Objets (des non-moi). La principale modalité d’adaptation choisie est alors le clivage : le monde est séparé en entités décrétées totalement bonnes ou totalement mauvaises. La séparation génère détresse et panique : pour prévenir de telles épreuves, le patient peut avoir recours aux tentatives de maîtrise omnipotente sur l’environnement. Concrètement, il harcèle l’autre pour mieux le phagocyter. L’angoisse dite de désintégration est alors manifeste, et peut se traduire par la mise en actes violente : il faut détruire le mauvais.
SECTION 3 - LES PSYCHOSES INFANTILES ET DÉFICITAIRES
L’ACMÉ DU CLIVAGE
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