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LA BIPOLARITÉ

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Il s’agit de la psychose maniaco-dépressive, laquelle se caractérise par l’alternance extrême de moments d’exaltation délirante et de mélancolie profonde. Dans les dépressions « classiques », l’irritabilité est fréquente et peut être à l’origine d’accès violents, lesquels sont repérés comme l’un des symptômes récurrents de cette pathologie. Dans la psychose bipolaire, les phases mélancoliques sont profondes et l’énergie est rarement dirigée contre autrui, mais se manifeste contre soi-même, sous forme de tentatives de suicide, dont le risque est majeur.
Les périodes maniaques donnent quant à elles lieu à une activité, une agitation, une instabilité débordantes et exacerbées, avec potentiellement une multiplication de passages à l’acte, des comportements socialement désinhibés, une attitude provocatrice. Cette énergie doit avant tout être évacuée, et jaillit le plus souvent sous la forme d’une expulsion, parfois violente et selon des modalités diverses, certaines érotisées, d’autres non : il s’agit de cris, de « colère » clastique, d’automutilation, etc. Ces explosions sont incontrôlées et ne sont souvent ni déclenchées par un évènement repérable ni adressées à un autre, mais agissent comme une libération d’un bouillonnement intérieur.
Comme dans la schizophrénie, les actes de violence sont cependant exceptionnels. « Les violences attribuables aux patients bipolaires sont très rares, déclare le professeur de psychiatrie Jean Louis Senon. Si on reprend les études disponibles sur le sujet, les bipolaires qui ne prennent pas de substances psycho-actives sont impliqués dans 3,5 % des actes de violence. En revanche, ce chiffre monte à 13 % quand il y a une prise d’alcool et de drogues. Face à un trouble bipolaire sans abus de substance, l’accroissement du risque de violence est modéré, il s’agit le plus souvent d’infraction contre les biens, comme des vols ou des actes de vandalisme. Les infractions graves sont rares. » (1)


(1)
HAS, Dangerosité psychiatrique : étude et évaluation des facteurs de risque de violence hétéro-agressive chez les personnes ayant des troubles schizophréniques ou des troubles de l’humeur, mars 2011 – Interview du Pr Jean-Louis Senon, Journal « l’information santé au quotidien », 30 juillet 2012

SECTION 4 - LES PSYCHOSES ADULTES

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