La question de l’assistance sexuelle est l’une de celles qui suscitent les plus vifs débats lorsque l’on aborde la question de la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap(1). « Aide sexuelle », « assistance sexuelle », « accompagnement sexuel », etc., les termes employés sont nombreux, autant que sont différents les besoins et les pratiques : aide « technique » (pose de préservatifs, « mise en position »...), relations sexuelles consommées, simples caresses... L’assistance sexuelle peut être définie comme « un service sexuel fourni par des hommes et des femmes spécifiquement formés à des personnes adultes désignées comme “handicapées”, contre rémunération »(2). Autorisée dans certains pays, l’assistance sexuelle n’est, en principe, pas permise en France.
(1)
Cf. par exemple : Nuss M. (dir.), Handicaps et sexualités. Le livre blanc, Dunod, 2008 ; Thierry J.-B., « Appréhension juridique de la sexualité des personnes handicapées : le droit a-t-il réponse à tout ? », in « Personnes âgées et personnes handicapées. Approche de la sexualité », Revue du CREAI PACA-Corse, numéro spécial, décembre 2010 ; Giami A., « L’assistance sexuelle ne résout pas le problème de la vie en institution », ASH n° 2729 du 21 octobre 2011, p. 36 ; Tabath J., « L’assistance sexuelle doit sortir de la clandestinité », ASH n° 3020-3021 du 21-07-17, p. 17 ; Thierry J.-B., « Libres propos sur l’assistance sexuelle au sujet de la liberté sexuelle des personnes handicapées », in Deffains N. et Py B. (dir.), Le sexe et la norme, PU Nancy, 2011 ; Vialla F., « Sentiments, vie privée, vie affective et institution sanitaire ou médico-sociale », Droit & santé, n° 45, 2012,.
(2)
Nayak L., « Une logique de promotion de la “santé sexuelle”. L’assistance sexuelle en Suisse », Ethnologie française, 2013/3, vol. 43, p. 462.