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Les accueils de jour

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Les lieux d’accueil de jour en direction d’une population très démunie font partie du dispositif de veille sociale et sont reconnus en tant que tels au sein de l’article L. 345-2 du code de l’action sociale et des familles. Lors de la circulaire DAS n° 95-33 du 10 octobre 1995 relative au dispositif d’accueil et d’hébergement d’urgence pour l’hiver 1995-1996, avait été fixé l’objectif de créer au moins un centre d’accueil de jour dans chaque chef-lieu de département.
Ces centres offrent un certain nombre de services mais s’affirment également comme un « lieu privilégié de re-création du lien social » (1). Ils sont parfois labellisés sous l’appellation de « Boutiques solidarité » (soutenues par la Fondation Abbé-Pierre).
En dehors de cette reconnaissance du code de l’action sociale et des familles, ces structures n’ont pas de réel statut juridique. Un projet de charte nationale avait été élaboré et proposé en 1996 mais n’a pas été repris par les pouvoirs publics (2).
On recense aujourd’hui 380 accueils de jour (3).


A. LES GARANTIES OFFERTES

Une première garantie offerte par ces structures est l’inconditionnalité de l’accueil. « La philosophie des lieux d’accueil de jour est particulière en ce qu’elle repose sur l’inconditionnalité. Ainsi, toute personne qui se présente à la porte d’une telle structure, à l’improviste car le principe est la libre fréquentation sans rendez-vous, y est accueillie (4)»
Le fait que ces publics n’aient aucun engagement à prendre envers ces structures permet ainsi de toucher les publics les plus marginalisés.
Un projet de Charte nationale de l’accueil de jour proposé dans un rapport de 1996 sur ces structures (5) soulignait que « l’accueil est anonyme, sans exclusive et immédiat ».
Par ailleurs, « l’accueil est valorisant. La personne qui franchit le seuil d’un accueil de jour doit être assurée d’y être accueillie avec chaleur et disponibilité dans un esprit exempt de tout paternalisme ».


B. LES SERVICES PROPOSÉS

Pour l’essentiel, ces accueils de jour proposent un espace pour se reposer, se réchauffer, échanger, prendre un petit déjeuner...
Les personnes concernées peuvent également y trouver des services matériels liés à leur hygiène (mise à disposition de douches, d’une laverie, de toilettes, d’un coiffeur...).
Les lieux d’accueil de jour constituent également un espace d’écoute, permettant d’entreprendre un accompagnement plus large ou une démarche d’insertion.
Certains accueils de jour organisent par ailleurs des permanences de médecins ou d’infirmières, des permanences juridiques, des activités (alphabétisation, jeux, activités sportives, ateliers créatifs...).


(1)
Hueges D., « Rapport de mission sur les lieux d’accueil de jour », mars 1996, accessible sur www.ladocumentationfrancaise.fr


(2)
Hueges D., « Rapport de mission sur les lieux d’accueil de jour », préc.


(3)
CNLE, « Les chiffres clés de la pauvreté et de l’exclusion sociale », 2015, accessible sur www.cnle.gouv.fr


(4)
Camisard I., « Les lieux d’accueil de jour des personnes en situation d’exclusion présents sur l’agglomération nantaise. Quelles peuvent être leurs missions et place dans la chaîne de l’insertion ? », p. 16, accessible sur www.documentation.ehesp.fr


(5)
Hueges D., « Rapport de mission sur les lieux d’accueil de jour », préc.

SECTION 1 - LE DISPOSITIF DE VEILLE SOCIALE

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