De nombreuses associations d’aide aux victimes accompagnent les femmes subissant des violences conjugales dans leurs démarches sociales et judiciaires.
Certaines sont notamment spécialisées sur des problématiques liées aux violences faites aux femmes, d’autres sont généralistes.
A. LES ASSOCIATIONS SPÉCIALISÉES
Sans pouvoir être exhaustif, il est possible de lister un certain nombre d’associations spécialisées : il s’agit notamment de l’Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail (1), du Centre national d’information sur les droits des femmes et des familles (2), du Collectif féministe contre le viol (3), de la Fédération nationale solidarité femme (4), du Mouvement français pour le planning familial (5).
I. Le CNIDFF
Fondé en 1972 à l’initiative de l’Etat, le Centre national d’information sur le droit des femmes et des familles (CNIDFF) a notamment pour mission d’informer toutes les femmes sur leurs droits, et en particulier lorsque des violences conjugales sont en cause. Il a conclu un contrat triennal d’objectifs et de moyens avec l’Etat.
Le CNIDFF a des relais sur tout le territoire par le biais de 111 centres d’information sur les droits des femmes et des familles et 1 422 permanences implantées en milieu rural, urbain et en zones sensibles, notamment au sein de maisons de la justice et du droit, de mairies...
Selon les données parues en 2014, les CIDFF ont reçu plus de 490 000 personnes et répondu à plus de 950 000 demandes d’information dont près de 54 000 liées aux violences sexistes.
II. La FNSF
La Fédération nationale solidarité femmes (FNSF) a été créée en 1987 afin de lutter contre les violences faites aux femmes et, en particulier, les violences conjugales. Elle gère, depuis 1992, la ligne d’écoute devenue aujourd’hui le 39 19 (cf. supra, section 1, § 2, A).
En 2015, la FNSF compte 64 associations membres dont la liste peut être trouvée sur son site Internet. Ces associations suivent chaque année plus de 30 000 situations de femmes victimes de violences conjugales.
III. Le Planning familial
Créé en 1956 et devenu en 1960 le Mouvement français pour le planning familial, le Planning familial est un mouvement militant qui dénonce, entre autres, toutes les formes de violences dans le cadre bien plus large de ses missions (contraception, lutte contre les infections sexuellement transmissibles...). Il offre ainsi sur l’ensemble du territoire 150 lieux d’information et propose des groupes de parole aux femmes victimes de violences.
B. LES ASSOCIATIONS GÉNÉRALISTES D’AIDE AUX VICTIMES
Les associations adhérentes à la Fédération nationale d’aide aux victimes et de médiation (Inavem) (6) viennent également en aide aux victimes de violences conjugales.
Créée en 1986, l’Inavem a pour mission d’animer, de coordonner et de promouvoir le réseau d’aide aux victimes. Les coordonnées des 150 associations locales adhérentes peuvent être trouvées sur son site Internet (7).
(1)
AVFT : 51, bd Auguste-Blanqui - 75013 Paris - Tél. 01 45 84 24 24 - www.avft.org. Permanence téléphonique du lundi au vendredi de 9 h 30 à 15 heures.
(2)
www.infofemmes.com. Il est possible de trouver le CIDFF le plus proche de son domicile directement sur le site. Une plaquette d’information sur ce réseau est parue en octobre 2014 (« Un réseau national de proximité »).
(3)
CFCV : 9, villa d’Este - 75013 Paris - www.cfcv.asso.fr. Il gère le numéro « SOS viols-femmes-informations » au 0 800 05 95 95 (du lundi au vendredi de 10 heures à 19 heures).
(4)
FNSF : 75, boulevard MacDonald - 75019 Paris - Tél. 01 40 33 80 90 - www.solidaritefemmes.org
(5)
www.planning-familial.org. Liste des centres sur le site.
(6)
L’Inavem s’est constitué en fédération à la faveur du changement de statut de l’association en juin 2004.
(7)
www.inavem.org - numéro national d’aide aux victimes : 08 842 846 37, tous les jours de 9 heures à 21 heures.