Les entreprises d’intérim d’insertion ont été créées par la loi du 31 décembre 1991 relative à la formation professionnelle et à l’emploi (1). Leur dénomination a changé depuis la loi du 29 juillet 1998. Devenues entreprises de travail temporaire d’insertion (ETTI), elles sont reconnues comme une des structures intervenant dans le secteur de l’insertion par l’activité économique. Ce sont de véritables entreprises de travail temporaire qui exercent leur activité dans le cadre réglementaire du travail temporaire ; elles utilisent les offres d’emploi de ce secteur afin de donner aux personnes qui rencontrent de grandes difficultés pour accéder à l’emploi, et qu’elles accompagnent, l’occasion d’une mise en emploi ou d’une expérience professionnelle pouvant être valorisée.
Le nombre d’entreprises de travail temporaire d’insertion conventionnées a augmenté de 8 % en 2012, après une hausse de 4 % en 2011. 250 structures étaient en activité, en moyenne chaque mois. En équivalents temps plein, ces entreprises représentent près de 3 % de l’emploi intérimaire total . 37 % des entreprises ont la forme juridique d’une SARL, 33 % d’une association, 14 % d’une EURL.
Les ETTI ont connu une évolution comparable à celle de l’intérim, secteur très sensible à la conjoncture économique. Les embauches ralentissent, constate la Direction de l’animation, de la recherche, des études et des statitisques (Dares), après deux années caractérisées par un fort rebond du nombre de personnes mises à disposition et des missions. La part des salariés ayant réalisé au moins une mission au cours du mois augmente pour la deuxième année consécutive, passant de 49 % en 2010 à 56 % en 2012. Avec 289 000 missions réalisées, l’année 2012 enregistre une baisse de 2 % par rapport à 2011. Mais les heures réalisées demeurent en hausse de 2 % (12,8 millions). Il en résulte une augmentation du nombre d’heures moyen par mission de 4 % (44 heures en 2012), mais une baisse de 3 % du nombre moyen de missions effectuées par salarié, qui s’établit à 8,1. Au total, le nombre d’heures moyen par salarié est resté stable entre 2011 et 2012.
Le secteur de la construction est dominant dans les ETTI ; 41,3 % des nouveaux salariés y travaillent, soit 5 % de plus qu’en 2011. Les domaines du transport et de la logistique (16,4 %) et de l’industrie (13,4 %) sont également très présents.
[Albert V., « L’insertion par l’activité économique en 2012 », Dares analyses n° 079, octobre 2014]
(1)
Loi n° 91-1405 du 31 décembre 1991, article 45, JO du 4-01-92