La scolarisation des jeunes handicapés peut parfois se dérouler en dehors des structures éducatives. Cette scolarisation peut être temporaire, à la suite d’un accident ou d’une rechute entraînant par exemple une hospitalisation, ou plus durable. La dégradation de l’état de santé d’un enfant handicapé ne rend plus possible sa scolarisation en milieu ordinaire. Dans ces différentes situations, plusieurs dispositifs existent. Un enseignement à distance peut ainsi être mis en place. Il est assuré par le Centre national d’enseignement à distance (CNED), qui propose pour les élèves handicapés une offre spécifique prévoyant notamment un projet personnalisé de scolarisation et l’intervention possible, au domicile de l’élève, d’un enseignant répétiteur. Par ailleurs, une assistance pédagogique à domicile peut également être envisagée pour les jeunes et adolescents qui ne peuvent, compte tenu de leur état de santé, être accueillis dans l’établissement scolaire où ils sont administrativement inscrits ou dans une structure assurant un suivi scolaire.
Un enfant peut également poursuivre sa scolarisation lorsqu’il est accueilli par des structures sanitaires, l’objectif étant comme précédemment de maintenir le lien avec l’école d’origine, d’encourager l’insertion et la réinsertion de l’enfant dans le système scolaire après son hospitalisation. Les enseignements sont réalisés par des enseignants de l’Education nationale affectés à cet effet.
Dans un tout autre registre, certains jeunes handicapés peuvent effectuer leur scolarité pour partie en entreprise et pour partie en centre de formation d’apprentis, par le biais de l’apprentissage en vue de l’obtention d’un titre ou diplôme certifié. Selon une étude récente de l’Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées (Agefiph) (1), « les apprentis handicapés viennent de deux “filières” différentes. Les établissements médico-sociaux constituent “la filière historique” [instituts médico-éducatifs, instituts médico-professionnels] ». Mais « avec la loi de février 2005, qui a favorisé la scolarisation des élèves handicapés en milieu ordinaire, les jeunes handicapés arrivent de plus en plus en apprentissage après avoir fréquenté les classes spécialisées de l’Education nationale (section d’enseignement général et professionnel adapté ; unités localisées pour l’inclusion scolaire). Dans certaines régions, il s’agit même aujourd’hui des principales classes d’origine des apprentis handicapés ».
(1)
Agefiph, « L’alternance dans l’accès à la qualification et à l’emploi des personnes handicapées », Tendances, La lettre des études et évaluations de l’Agefiph, n° 4, février 2013, p. 2, disponible sur www.agefiph.fr