A l’instar de « la charte université-handicap », la Conférence des grandes écoles a conclu le 23 mai 2008 une charte « Conférence des grandes écoles-handicap » avec les ministères de l’Enseignement supérieur, du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité.
Ce texte fixe, en son article 1er, plusieurs objectifs :
- favoriser l’accès des étudiants en situation de handicap aux grandes écoles ;
- augmenter les entrées en formation des étudiants en situation de handicap dans les grandes écoles par la voie de l’alternance ou de l’apprentissage lorsque cette possibilité existe ;
- sensibiliser les directeurs d’établissement, les personnels et l’ensemble des étudiants sur les différents modes d’accès à l’emploi des personnes en situation de handicap et aux obligations issues de la loi du 11 février 2005 ;
- encourager l’implication de tous les responsables des grandes écoles dans le dispositif d’accueil des étudiants en situation de handicap, par la désignation d’un référent, pivot du dispositif ;
- faciliter les actions de mise en situation professionnelle de ces étudiants tout au long de leur parcours, c’est-à-dire aussi bien au niveau des stages que de l’emploi ;
- améliorer la cohérence et la lisibilité du dispositif d’accueil des étudiants en situation de handicap.
Comme dans les universités, une structure d’accueil dédiée au handicap doit être mise en place et dirigée par un « référent handicap » désigné par le directeur de l’établissement et « interlocuteur naturel de toutes les structures internes ou externes associées ». Selon le rapport d’activité pour 2012 de la Conférence des grandes écoles, 140 référents handicap seraient ainsi en place.
Ce référent doit participer à la rédaction d’un projet d’établissement relatif à l’accueil des étudiants en situation de handicap et être en relation avec les « référents handicap » des autres écoles au niveau national.
Un projet de formation de l’étudiant en situation de handicap doit être élaboré et s’accompagner d’un bilan des acquis fonctionnels qui prend en considération le cursus envisagé à l’entrée dans l’enseignement supérieur.
La mission du référent handicap consiste donc notamment à :
- participer à l’analyse des besoins de l’étudiant, en liaison avec les équipes pluridisciplinaires des MDPH ;
- assurer l’accueil et le suivi, tout au long de l’année, des étudiants en situation de handicap ;
- mettre en œuvre des moyens logistiques permettant à l’étudiant en situation de handicap de suivre une scolarité dans les meilleures conditions. Ces moyens concernent, notamment, la maîtrise de la déambulation, de l’installation de boucles magnétiques, de la prise de notes en braille, de l’utilisation de l’ordinateur avec ses outils adaptés, en coopération éventuelle avec les entreprises partenaires ;
- veiller à la coordination avec les départements d’enseignement et de recherche, les équipes d’enseignants et les services administratifs.
Des actions favorisant l’insertion professionnelle des étudiants handicapés doivent également être mises en place en lien avec divers organismes (Fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées dans la fonction publique, Association de gestion du fonds pour l’insertion professionnelle des personnes handicapées, Association pour l’emploi des cadres). Elles s’appuient également sur une « véritable politique de coopération avec le tissu industriel en général et les entreprises en particulier » (charte du 23 mai 2008).