Recevoir la newsletter

Introduction

Article réservé aux abonnés

La mise en place du revenu de solidarité active s’accompagne d’une réforme des droits dits connexes. Leur attribution se fait sur la base des ressources des intéressés et non plus en fonction de leur statut. L’un des enjeux majeurs de cette réforme est d’éviter la discrimination envers les personnes placées dans la même situation, eu égard à l’objet de l’aide ou de l’avantage, et ayant les mêmes ressources rapportées à la composition du foyer (loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008, art. 13 modifiant l’article L. 1111-5 du code général des collectivités territoriales). Est notamment visé par ce nouveau dispositif l’accès à la couverture maladie universelle.
Les droits connexes, qui peuvent prendre la forme d’aides monétaires ou quasi monétaires (bons d’achat), d’aides en nature (colis alimentaires), d’aides tarifaires ou de droits connexes indirects (exonérations, dégrèvements), sont susceptibles de représenter jusqu’à 20 % des aides totales reçues par les bénéficiaires de minima sociaux d’âge actif (1).
Cette évolution s’accompagne d’une réflexion sur l’ensemble des aides locales qui s’est matérialisée par la production d’un rapport (2), remis au Premier ministre parla sénatrice du Nord,Sylvie Desmarescaux, en mai 2009. Il s’agissait pour le gouvernement de « disposer de propositions pour mettre fin aux effets de seuil liés aux droits connexes aux minima sociaux attribués par les collectivités locales, leurs groupements et établissements publics et les caisses de sécurité sociale ». L’objectif étant de concilier le principe de libre administration des collectivités locales et celui d’équité entre les citoyens. Ce rapport comporte une déclaration de principe réunissant les principaux axes de travail à mettre en œuvre : référence aux ressources plutôt qu’au statut, optimisation des aides sociales locales facultatives, recherche de la cohérence de l’action sur un territoire par un partage d’informations sur les ressources du demandeur.
Toujours dans l’objectif de faciliter l’insertion professionnelle et le maintien dans l’emploi des allocataires du RSA, ces derniers bénéficient d’aides pour compenser les désavantages financiers que représenterait la reprise d’une activité professionnelle (garde d’enfants, frais divers, augmentation de l’imposition...). Dans ce but, une aide à la reprise d’un emploi est notamment instituée, à la place de la prime de retour à l’emploi.
D’autres droits, tels que la réduction sociale téléphonique, le dégrèvement de la taxe d’habitation et de la redevance audiovisuelle, sont ouverts aux bénéficiaires du RSA.
Par ailleurs, les titulaires du RSA peuvent bénéficier des aides au logement et se prévaloir du droit au logement opposable (DALO). La dernière loi de simplification et d’amélioration de la qualité du droit a apporté des précisions en matière de droit au logement et d’accès à l’aide juridictionnelle (loi n° 2011-525 du 17 mai 2011, JO du 18-05-11).


(1)
Denis A. et L’Horty Y., « Les effets du RSA sur les gains de retour à l’emploi », Centre d’études de l’emploi, document de travail n° 106, octobre 2008.


(2)
Desmarescaux S., « Mission parlementaire sur les droits connexes locaux dans le cadre de la généralisation du RSA », mai 2009, disponible sur www.ladocumentationfrancaise.fr. Sur les aides locales, cf. aussi Comité national d’évaluation du RSA, rapport d’évaluation intermédiaire 2010, annexes, consultables sur www.rsa.gouv.fr

CHAPITRE VI - Les droits connexes

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur