Des mesures déconnectées. « Que le gouvernement se contente de faire ce qu’il fait signifie, soit qu’il ne maîtrise pas le sujet, soit qu’il a peur d’ouvrir la boîte de Pandore, sur fond de conséquences financières » : Cette réaction d’une figure d’autorité, parmi d’autres très nombreuses, c’est celle de Jean-Pierre Rosenczveig, l’ancien président du tribunal pour enfants de Bobigny à l'origine d'une pétition pour "sauver la protection de l'enfance".
Grogne et perplexité. A l’unisson, de nombreux professionnels de l’Enfance ont dénoncé des décisions hors sol après l’annonce des 22 mesures pour protéger les mineurs par Elisabeth Borne. D’autres étaient surtout dubitatifs face à ce catalogue d’intentions assez éloignés du Plan Marshall que des acteurs du secteur appelaient de leurs vœux.
L’affaire du pécule. Un point a surtout cristallisé les mécontentements : le remplacement du « pécule » par une aide de 1 500 € à la majorité des jeunes pris en charge par l'aide sociale à l'enfance (ASE). Une mesure « Inacceptable » selon l’ancienne ministre de la Famille, Laurence Rossignol ou « un niveau de cynisme très élevé » pour le militant des droits de l’enfant Lyes Loufok.
Les réponses de Charlotte Caubel. Le message du gouvernement n’est donc pas bien passé sur le pack jeune et il faut une longue explication de texte aux ASH de la secrétaire d’Etat à l’enfance Charlotte Caubel pour dissiper quelques malentendus. Et préciser les subtilités d’une mesure qui de toute façon nécessite une loi et « n’ est qu'un point de départ pour qu’à l’avenir les milliers de jeunes qui n’ont droit à rien bénéficient d’une aide d’au moins 1500 euros ».
A lire en accès libre pendant trois jours, l’interview de Charlotte Caubel aux ASH : « Le montant de 1500 euros n’est que la première pierre d’un dialogue à venir »