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Attractivité: seuls 15% des jeunes envisagent "certainement" une carrière dans le médico-social

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« Dans l’esprit des jeunes, il n’y a pas de dissociation nette entre les domaines de la santé, de l’action sociale, du sanitaire et du médico-social » Frédéric Dabi, directeur général de l'Ifop lors de la Mêlée Nexem de Reims, le 9 octobre

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L’étude sur l’attractivité des métiers du sanitaire, social et médico-social dévoilée par Nexem et l’Ifop le 9 octobre, révèle que si les jeunes jugent favorablement le secteur, plusieurs freins les empêchent de s'y engager. 

C’est une – très maigre – lueur d’espoir pour un secteur sanitaire, social et médico-social qui peine à recruter : les jeunes en ont, globalement, une opinion positive et reconnaissent son utilité pour la société. C’est ce que révèle une étude de l’Ifop réalisée pour Nexem et dont les résultats ont été dévoilés le 9 octobre dernier, à l’occasion des rencontres rémoises de l’organisation patronale.

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Au chapitre des bonnes nouvelles, 65% des 16 – 25 ans en ont une bonne image. 79% le jugent même « essentiel au bon fonctionnement de la société française ». Quelque 65% le définissent d'ailleurs davantage comme un investissement que comme un coût pour la société: chez ceux qui souhaitent s’orienter vers un métier du social ou du médico-social, cette proportion monte même à 71%.

L’opinion sur les métiers qu’on y pratique est également très positive : 93% des répondants estiment qu’ils présentent un impact social significatif. 74% les définissent comme des « métiers d’avenir », 78% saluent la variété d’emplois proposés et 79% pensent qu’ils pourront trouver un emploi n’importe où en France en rejoignant ce secteur.

Confusion des genres

Cependant, le secteur souffre encore d’une méconnaissance globale de la part de la jeunesse. « Dans l’esprit des jeunes, il n’y a pas de dissociation nette entre les domaines de la santé, de l’action sociale, du sanitaire et du médico-social », souligne ainsi Frédéric Dabi, directeur général de l’Ifop. Ainsi, parmi les sondés, seuls 38% indiquent « bien connaître » le domaine du social et médico-social (contre 48% pour celui de la santé). Sa dimension associative, notamment, est largement sous-évaluée, puisque seuls 19% pensent qu’il est majoritairement composé d’associations. La majorité (51%) l’imagine plutôt relever du secteur public et 16% avouent leur méconnaissance du sujet.

Attractivité en berne

En outre, si l’utilité sociale du secteur fait consensus, ses failles sont aussi pointées du doigt par les répondants. Ils sont ainsi 80% à le juger « fragilisé » (dont 86% des 16-18 ans), 73% « peu reconnu et valorisé par la société » et 62% « peu efficace ». Quant aux métiers qu’il propose, si 56% avouent peu connaître les formations qui y mènent, ils sont surtout jugés peu rémunérateurs (65%) et peu attractifs (51%) ! Seuls 51% des répondants pensent par ailleurs qu’ils offrent d’intéressantes perspectives de carrière et, au final, 59% les estiment peu attirants pour les jeunes. D’autant que les conditions de travail y sont jugées difficiles à 47% . Ainsi, 42% des sondés affirment même qu’elles ne permettent pas d’équilibrer vie personnelle et vie professionnelle.

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Parmi les métiers du sanitaire, social et médico-social, le plus connu est incontestablement celui d’infirmier, « bien connu » de 83% des répondants, suivi par celui d’aide-soignant(e) (78%) et de psychologue (73%). Lanterne rouge du classement, la profession de mandataire judiciaire n’est connue que de 24% des répondants, juste derrière celles d’ergothérapeute (35%) et de psychomotricien(ne) (45%). Les métiers d’éducateur spécialisé (60%), de moniteur-rice spécialisé(e) (57%), d’assistant(e) de service social (53%) ou d’accompagnant(e) éducatif et social (53%) restent en revanche assez identifiés par les jeunes répondants.

"L'urgence à renforcer l'attractivité"

Au final, seuls 15% des sondés pensent « certainement » exercer un métier dans le secteur et 28% à l’envisager « probablement ». Leurs motivations ? Le désir d’aider les autres (52%) et la volonté d’exercer un métier avec du sens et utile à la société (50%).

Certes, ramené au nombre total de jeunes de 16 à 25 ans en France, cela représente tout de même un vivier de 500 000 candidats potentiels aux professions du sanitaire, social et médico-social. Mais confirme surtout « l’urgence à renforcer l’attractivité de ces auprès des jeunes, que ce soit en termes de rémunération ou de parcours de carrières », estime Alain Raoul, le président de Nexem. A voir si les pouvoirs publics entendront le message…

>>> Retrouvez ici les résultats complets de l'enquête Ifop

 

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