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« Salaires, postes, conditions de travail : ça ne peut plus durer ! » C’est par ce mot d’ordre que deux syndicats – SNUASFP et Snasen – ont appelé les assistants sociaux et conseillers techniques sociaux de l’Education nationale et de l’enseignement supérieur à manifester le 22 mars à Paris.
« Nous attendons plus d’un tiers de nos effectifs », précise Nathalie Andrieux, assistance sociale et membre du bureau national du SNUASFP. Organisée cette fois-ci à l’échelle nationale, la mobilisation se veut le point d’orgue des nombreux mouvements perlés qui s’organisent depuis plusieurs mois. Des rassemblements qui traduisent la colère de ces professionnels face à l’invisibilisation dont ils se sentent victimes, et dont la situation « se dégrade d’année en année ». Et ce malgré l’accent mis par Gabriel Attal dans son discours de politique générale sur la protection de l’enfance, la santé psychologique des élèves, et le harcèlement scolaire. Autant de missions pour lesquelles « les professionnels sociaux sont en première ligne et reconnus dans les établissements comme personnel central et indispensable », rappelle le communiqué d’appel à la mobilisation.
Oubliés
Tout en saluant les annonces au profit des infirmiers, les assistants sociaux scolaires s'estiment « une fois de plus, une fois de trop », oubliés. Parmi les revendications, une revalorisation des frais et des salaires, notamment à travers la revalorisation des grilles indiciaires, et l’abandon de la proratisation des indemnités en REP et REP+ (réseaux d'éducation prioritaire). Les professionnels réclament aussi une création massive de postes, avec la mise en place d’un service social spécifique dans le premier degré. Et refusent d’être réorganisés en équipes médico-sociales, hors des murs des établissements dont ils ont la charge.
Le rendez-vous est fixé à 13h30 à la sortie de la gare RER Luxembourg, dans le Ve arrondissement de Paris.
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