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PLF 2025 : l’Union des employeurs de l'ESS réclame un "orange budgétaire"

Pour Hugues Vidor, président de l'Udes, "il n’est plus possible que l’ESS soit invisibilisée comme elle l’est dans les comptes publics".

Crédit photo DR
Compte tenu des coupes directes et indirectes, prévues par le projet de loi de finances examiné devant les députés à partir de ce 21 octobre, l’ESS pourrait se voir amputé de 8,3 milliards l’année prochaine. L’Udes demande la publication d’un rapport de la Cour des Comptes faisant l’état des lieux complet du budget total d'un secteur qui pèse 14,5% du PIB.

De combien vont être réellement rabotés les budgets de l’ESS en 2025 ? Il faudra attendre la version définitive de la loi de finances pour le savoir précisément, mais en attendant, les projets présentés à l’examen des parlementaires laissent craindre le pire.

  • Entre les coupes directes sur la ligne budgétaire de Bercy dévolue à l’ESS,
  • les baisses de subventions sur certains secteurs (tiers-lieux, radios libres),
  • la réduction du nombre de contrats aidés financés (dont le secteur est particulièrement consommateur),
  • les coupes annoncées de 5 milliards dans les dotations aux collectivités territoriales et notamment dans celles des départements qui financent l’action sociale,
  • la diminution annoncée des aides à l’apprentissage dans un secteur qui emploie 60 000 alternants...

L’ESS risque dès l’année prochaine d’être mise au régime sec. Pour l’Udes, le coût total de ces baisses de crédit directes et indirectes devrait avoisiner les 8,3 milliards d’euros et coûter 186 000 emplois au secteur. Mais, de l’aveu même de la confédération patronale, en l’absence d’un état des lieux budgétaire précis de l’économie sociale et solidaire, il ne s’agit là que d’estimations « en fourchette haute ».

>>> A lire : Budget 2025 : l'ESS risque de perdre 186 000 emplois

Sanctuarisation sectorielle

Raison pour laquelle l’organisation réclame aujourd’hui un « orange budgétaire de l’ESS ». L’un de ces documents comptables associés à un projet de loi de finances détaillant, ministère par ministère, le poids des économies envisagées par l’Etat sur l’ensemble d’un secteur. « Il n’est plus possible que l’ESS soit invisibilisée comme elle l’est dans les comptes publics, alors qu’elle représente 14,5% du PIB et représente près de 2,4 millions de salariés. La Cour des Comptes doit pouvoir nous fournir le budget réel de l’ESS afin de pouvoir établir une forme de « sanctuarisation sectorielle » de l’économie sociale et solidaire », réclamait Hugues Vidor, président de l’Udes le 17 octobre, dernier lors de la convention du trentième anniversaire de sa confédération.

Ce n’est pas la première fois, d’ailleurs, qu’une demande de ce type est formulée. En 2023 déjà, le projet de loi de finances avait été assorti de la commande d’un « rapport d'information sur les moyens et les dépenses des personnes publiques, notamment de l'État, en faveur du développement de l'économie sociale et solidaire »… Document, finalement, jamais remis. Cette fois, la requête revient sur le tapis, formulée par l’Union des employeurs du secteur elle-même, sollicitant les associations des Départements et des Régions de France pour qu’elles s’y joignent.

>>> Sur le même sujet : Ces associations contraintes de licencier malgré des besoins en hausse

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