Si l’Uniopss avait salué, dès son annonce le 26 avril dernier par Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, le lancement d’un Plan « ESMS numérique » pour 2020, elle plaide à nouveau pour l’inclusion de tous les ESSMS dans le virage numérique en santé. Lors d’une réunion de cadrage fin août au ministère des Solidarités et de la Santé, l’Union a eu confirmation que le périmètre du Plan serait « limité » aux secteurs des personnes en situation de handicap et des personnes âgées, incluant le domicile.
« Le social, la protection de l’enfance, l’addictologie et autres ESSMS spécifiques ne doivent pas être exclus du virage numérique au risque de devenir les parents pauvres des politiques de santé et de solidarités », souligne, dans le courrier, Jérôme Voiturier, directeur général de l’Uniopss.
Chantiers communs
Pour l’Uniopss, il est « inenvisageable de laisser de côté un nombre important d’ESSMS » qui se verront tous appliquer les dispositions législatives de la loi Santé (mise en conformité des SI par rapport aux référentiels d’interopérabilité) et qui sont concernés par « de nombreux chantiers communs » : mesure de la satisfaction, accélération de la contractualisation obligatoire (contrat pluriannuel d’objectifs et de moyens), évaluations. Autant de chantiers qui nécessitent « outillage et équipements informatiques ».
« Les usagers, accueillis par les établissements et services, sont concernés de la même manière par les outils de la feuille de route du numérique en santé : dossier médical partagé, espace numérique de santé, et outils de télémédecine pour favoriser les soins », souligne Jérôme Voiturier.
Leviers financiers
L’Uniopss souhaite également que des leviers financiers soient activés au-delà du fonds d’amorçage [prévu à hauteur de 30 millions d’euros, NDLR] de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). « Les enjeux sont importants et les ESSMS ont pris du retard qu’il faut rattraper », insiste le directeur général de l’Uniopss.