Elles font partie du même ministère, celui de la Justice, mais ne parviennent pas suffisamment à se coordonner. Peu préparées à la crise sanitaire, la direction de l’administration pénitentiaire (DAP) et la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) se sont bien adaptées, relève la Cour des comptes dans son rapport annuel. Mais la pandémie a « mis en lumière les faiblesses structurelles de l’organisation du ministère de la justice, notamment l’insuffisante coordination entre ses acteurs et avec leurs partenaires ».
A la DAP, un cordon sanitaire a été adopté très tôt pour prévenir les contaminations au sein des établissements pénitentiaires. Seulement voilà : par manque de communication, des éducateurs de la PJJ se sont retrouvés devant porte close en raison des restrictions. Pourtant, le maintien des activités au sein des quartiers et des établissements pour mineurs, gérés par la DAP, étaient l’une des missions prioritaires de la PJJ.
La DAP et la PJJ isolées
« Pendant plus d’un an, les services établissements de la DAP et de la PJJ ont été contraints de compter sur leurs propres moyens pour poursuivre leurs activités », note la Cour des comptes. Une situation imposée : en limitant les interactions entre le milieu fermé et l’extérieur pour contenir l’épidémie, les deux administrations se sont fatalement retrouvées isolées des autres services, qu’ils soient centraux ou locaux. Les contacts entre la PJJ et l’Education nationale ont été sèchement interrompus en mars 2020, tout comme les liens avec les structures de formation et d’insertion professionnelle.
Selon la Cour des comptes, un partenariat en les deux administrations s'avère nécessaires pour éviter ces coups d’arrêts, néfastes aux détenus, majeurs ou mineurs, et à leur réinsertion.