Les 1 000 premiers jours de l’enfant sont considérés comme une période clé pour son développement. Dans la continuité du rapport Cyrulnik de 2020, des initiatives régionales sont déployées en France au travers d’appels à projets depuis 2021. Lors des Assises de la pédiatrie et de la santé de l’enfant du 24 mai 2024, une feuille de route a été définie jusqu’en 2030, où plusieurs priorités ont été déterminées. Et notamment celle d’un renforcement de la politique des 1 000 premiers jours dans les départements d’outre-mer.
Une instruction du 25 octobre 2024 vient détailler les modalités d’un appel à manifestation d’intérêt destiné à la création de « Maisons des 1 000 premiers jours » dans les territoires ultramarins. En structurant leur projet, les participants devront répondre à deux objectifs principaux :
- Un renforcement des missions de prévention en santé et de soutien à la parentalité dans ces structures, grâce notamment à une sensibilisation des futurs parents aux 1 000 premiers jours, un développement d’actions collectives ou encore via des campagnes de prévention en lien avec Santé publique France,
- L’augmentation des interventions envers les publics les plus isolés.
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Dynamique de coopération. Le texte détaille également les établissements habilités à soumettre leur projet. Il peut s’agir d’un service de protection maternelle et infantile, une collectivité locale ou encore une structure sanitaire ou médico-sociale. Pour répondre aux impératifs dictés par l’instruction, il est précisé que les structures devront s’inscrire dans une démarche de partenariat avec l’ensemble des acteurs publics et associatifs.
Modalités de mise en œuvre. Plusieurs exemples sont donnés quant aux types d’actions qui pourront être menées par ces « Maisons des 1000 premiers jours » :
- La consolidation des équipes permanentes, ou l’embauche de professionnels à l’image d’éducateurs de jeunes enfants, ou de psychologues,
- L’amélioration de leurs formations,
- Le soutien à des associations partenaires,
- L’aménagement des espaces,
- La créations d’outils dédiés.
Mobilisation des moyens. Les projets pourront retenir deux types de financements, à savoir ceux issus du Fonds d’intervention régionale (FIR) et des conseils départementaux volontaires.
Gouvernance. A partir du cadre posé par l’instruction, les agences régionales de santé (ARS) devront se rapprocher des conseils départementaux afin de préparer la première phase, celle du diagnostic.
- La seconde phase consistera à amorcer la mise en place de l’offre de services,
- Les ARS auront la possibilité de faciliter le dialogue entre les partenaires pour encadrer le projet,
- Un comité de labellisation sera installé en novembre 2024, qui aura pour mission et aura notamment pour rôle d’appuyer les acteurs locaux.
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