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Les six chiffres clés sur le mal-logement des enfants en France

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La 9e édition du Regard sur le mal-logement de la Fondation Abbé-Pierre montre l'accroissement du nombre d'enfants à la rue.

Crédit photo Hans Lucas via AFP
A l'occasion de la 9e édition de son rapport sur les sans-domicile en Europe, paru le 19 septembre, la Fondation Abbé-Pierre dresse un constat inquiétant à propos des conditions de logement des plus jeunes à travers l'Europe, qui ne cessent de se détériorer. A plusieurs reprises, l'Hexagone fait figure de mauvais élève dans ce domaine. 
  • Environ un enfant de moins de 6 ans sur 5 vivait au sein de ménages percevant un revenu gravement insuffisant en France en 2023. Un phénomène de précarité constaté en Europe de l’Ouest comme de l’Est, puisque la Grèce, l’Italie, la Bulgarie, la Roumanie connaissent le même sort que l’Hexagone. C’est l’Espagne qui compte le plus d’enfants concernés dans cette catégorie d’âge. Sans surprise, les familles monoparentales sont les premières touchées. Presque un tiers des personnes seules avec un ou plusieurs enfants à charge n’étaient pas en mesure d’assurer à leur famille un niveau de vie décent dans ces pays.

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  • 15,8 % des enfants vivaient dans un logement surpeuplé en 2023 en France. Un chiffre identique à celui de la Slovénie, qui accuse une augmentation de 10 % en un an.
  • Plus d’un mineur français sur 5 habitait un logement insalubre, c’est-à-dire présentant des infiltrations, des fondations humides ou des moisissures, en 2023. Avec 27,1 % de moins de 18 ans concernés, la France se positionne derrière l’Espagne (25,7 %). En dix ans, la part des ménages pauvres avec enfants occupant ce type de logements y a bondi de + 65,1 %. De leur côté, l’Espagne (+ 54,9 %) et Malte (+ 57,1 %) ont subi une augmentation à peine moindre.

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  • La mortalité néo-natale (moins d’un mois) et la mortalité infantile (moins d’un an) parmi la population vivant dans les bidonvilles sont respectivement neuf fois et cinq fois plus élevées que la moyenne nationale dans l’Hexagone. Le mal-logement entraîne a minima des conséquences sur la santé : ainsi, les enfants qui subissent une précarité énergétique sont davantage victimes de rhumes et d’angines (83,8 % contre 59,3 % des enfants non exposés), présentent davantage de sifflements respiratoires (29,8 % contre 7,1 %) et développent plus souvent des migraines (35 % contre 16,9 %).
  • Parmi les 7 000 enfants qui habitaient des squats et des bidonvilles en 2023, 70 % n’avaient jamais été à l’école ou étaient en décrochage scolaire. Une trajectoire heurtée qui fait écho à une étude datant de 2016, selon laquelle un élève occupant un logement surpeuplé a 1,5 fois plus de risque d’être en échec scolaire qu’un élève résidant dans un logement adéquat.
  • 29 780 enfants ont été pris en charge à l’hôtel avec leur familles faute de solution de logement, dans la nuit du 21 au 22 août 2023. Pire, cette même nuit, 1 990 enfants n’ont pu être hébergés en raison du manque de places disponibles. Le nombre d’enfants contraints de passer la nuit dehors a augmenté de 29 % en 2022 et 2023. Les moins de 6 ans sont de plus en plus atteints par cette problématique, puisque leur nombre a doublé entre 2021 et 2023. ​​​​​​

 

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