« Récemment j’ai escaladé un sommet de 3 000 m dans les Pyrénées. Je voulais absolument le faire car, même avec Alzheimer, c’est magique. Chaque personne peut agir pour travailler sur cette maladie. Plus je vais vers… plus j’ai envie de continuer. Compte tenu de mon handicap (une atrophie corticale postérieure), l’appréhension du relief est très difficile, surtout en descente. Ma lenteur rend difficile une telle ascension, car il faut redescendre à temps pour ne pas s’exposer à une situation très risquée la nuit. »
Dans ces conditions, une randonnée comme celle-ci relève de l’exploit. Une telle expérience est un exemple, elle peut donner envie et inspirer. Il a fallu inventer comment guider quelqu’un, avec ce handicap cognitif, sur un relief délicat. La capacité à s’adapter demande juste plus de temps, que la persévérance va nous offrir. « J’arrive à trouver des solutions. J’essaie de transmettre ce que je fais et j’ai une vie qui me va bien. J’ai l’impression d’avancer pour Alzheimer. »