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Le Lien autonomie prend les aidants par la main

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A La Ciotat, l’agence de services se charge de soutenir celles et ceux qui s’occupent au quotidien de leurs proches en incapacité de prendre soin d’eux. Et de régler les petits et grands tracas.

Ouvrir les droits de son proche dépendant à l’allocation personnalisée à l’autonomie ? Pas de panique, Le Lien autonomie s’y colle. Aide à domicile, kiné, orthophoniste, coiffeur… Difficile de suivre tous les intervenants qui gravitent autour de son aîné ? Le Lien autonomie s’en occupe. Les pompiers ont cassé sa vitre ? Charge à la start-up de démarcher un menuisier. Quel que soit le besoin, l’agence veille. Détecte la nécessité d’aménagement du logement ; peut prendre en main l’organisation d’une sortie adaptée au théâtre ou de visites d’étudiants pour prévenir l’isolement.

Depuis mai 2023, la start-up, basée à La Ciotat (Bouches-du-Rhône), décharge sa vingtaine d’aidants abonnés de leurs responsabilités quotidiennes, et leur permet de vivre plus sereinement le maintien à domicile de leurs proches dépendants. L’agence dispense ses services de coordination et de proximité entre Marseille, Toulon et Aix-en-Provence.

Le couteau suisse

« Quand une famille nous contacte, elle nous dit en substance : “Nous sommes perdus, aidez-nous”, rapporte Johanna Trouillas, sa coordinatrice et cofondatrice. Nous prenons alors le tandem aidant-aidé par la main. » D’abord en proposant un bilan gratuit à domicile, puis de choisir entre un accompagnement temporaire ou un abonnement sans engagement, contracté par l’aidant ou par l’aidé. La coordinatrice rend visite une fois par mois à chaque bénéficiaire, mais tient leurs aidants informés des démarches en cours au quotidien. « Nous pouvons en réaliser 90 % à leur place, assure-t-elle, mais ils gardent ce qu’ils veulent garder. » Autrement dit, Le Lien autonomie propose mais le tandem décide.

« Gestion administrative, droit social, gestion de projet, psychologie, négociation de l’humain… C’est un travail couteau suisse !, énumère cette ancienne aide-soignante et directrice d’Ehpad. Dans ma carrière, j’ai constaté que beaucoup d’entrées en établissement sont subies et trop précoces. Les familles cherchent une place parce qu’elles n’arrivent plus à gérer le domicile. »

Une partie du public est orientée par des assistantes sociales, des centres communaux d’action sociale (CCAS) ou des cliniques privées. « Les CCAS n’ont plus les moyens de se déplacer à domicile. Nous pouvons prendre le relais pour éviter des ruptures quand les aînés ne peuvent plus venir à eux », explique-t-elle.

Assistante sociale d’un service gériatrique de soins de suite et de réadaptation d’une clinique privée de Marseille, Oriane Anton, toujours présente lors du diagnostic de la cofondatrice pour les personnes qu’elle envoie à la coordinatrice, confirme : « Chargée de plus en plus de patients avec peu de famille, je suis rassurée de savoir qu’une personne qui quitte mon service va être en sécurité chez elle. Comme cette dame sortie avec une prothèse. Elle n’avait plus qu’un petit neveu qui m’a contacté pour l’aider à lui trouver une place en Ehpad. Il se sentait dépassé à l’idée d’appeler tous les deux jours l’aide à domicile, l’infirmier, le kiné… Le Lien autonomie a été pour lui un vrai un soulagement. »

Apaiser les tensions

Autre avantage, les tensions s’apaisent. « C’est flagrant de constater combien, en tant que personne neutre par rapport à la relation familiale, je sais convaincre, observe Johanna Trouillas. L’aidé est beaucoup plus à l’écoute avec moi. » Redonnant à l’aidant sa place d’enfant, à nouveau réuni avec son parent pour des moments de qualité.

La souscription mensuelle moyenne au Lien autonomie s’élève à 95 €, après déduction fiscale, puisque la société dispose des agréments en tant que service à la personne. « A l’arrivée, le gain dépasse l’abonnement, affirme Alexandre Guillaume, directeur commercial et autre fondateur de l’agence. Nous augmentons le reste à vivre de nos bénéficiaires. En repérant par exemple que certains paient trois forfaits téléphoniques, l’assurance d’une voiture qu’ils n’ont plus, ou qu’ils sont éligibles à la CMU. » Histoire de consolider leur implantation locale, les deux fondateurs prévoient de recruter trois nouveaux coordinateurs en 2025, avec des profils de travailleur social ou d’infirmier. A terme, ils souhaitent développer des franchises dans quinze villes en France, à commencer par Nice.

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