« Ne participe pas assez en classe », écrivaient ses professeurs sur ses bulletins. Une ironie dont elle s’amuse sur une de ses trends. Car aujourd’hui Emma, travailleuse sociale de 26 ans, est plutôt en verve sur les réseaux sociaux. Educatrice spécialisée depuis deux ans, elle raconte « cette vocation qui l’anime depuis toujours : travailler avec les enfants ». Emma a pensé un temps devenir juge pour enfants, puis éducatrice de jeunes enfants. Il faut dire qu’au même moment, sa mère entreprenait une reconversion pour devenir… éducatrice spécialisée. « Une histoire de famille ? Peut-être ! », confie-t-elle. En tout cas une « appétence commune pour la protection de l’enfance ».
Un DUT Carrières sociales et le diplôme d’éduc spé plus tard, elle accompagne aujourd’hui des enfants en placement éducatif à domicile : « On est vraiment au cœur du quotidien des familles. Cela apporte une dimension très intime, parfois complexe, mais c’est aussi ce qui rend le travail intéressant. » C’est en 2019 que lui vient l’envie de dévoiler les coulisses de son métier. Sur son blog, son site Internet, son Insta, ou son TikTok, @emma_educspe partage connaissances, expériences, conseils. Sans oublier ses coups de cœur littéraires et cinématographiques qui traitent des réalités sociales, comme La Tête haute ou Laetitia.
« Vulgariser et rendre visible le travail social. » Passionnée de transmission, elle diffuse son savoir aux étudiants, professionnels, et à ceux qui hésitent encore à s’engager dans le métier. Un contenu riche en blogs, vlogs, vignettes, fiches synthétiques. « J’essaie d’être pédagogue en abordant des choses qu’on n’apprend pas à l’école, de la façon de se présenter devant un juge à la rédaction d’un rapport social. »
Son Insta vient de franchir la barre de 10 000 abonnés !
Plus de 560 likes pour « L’affaire Marina ». L’objectif : « Raconter un fait divers pour aider les professionnels à appréhender les dispositifs de la protection de l’enfance parfois obscurs, même pour les initiés. »
Sensibiliser les futurs TS aux enjeux de l’accompagnement éducatif, et aussi nourrir la réflexion des plus aguerris. « Pour le moment, je reste concentrée sur mon métier d’éduc que j’adore, mais former les futurs éducateurs me trotte dans la tête. »