Présentés le 10 octobre 2024 au conseil des ministres, les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 prévoient dans l’ensemble, par rapport à l’année précédente, une augmentation des dépenses de 9 milliards d’euros pour l’assurance maladie : 7 milliards pour les pensions et prestations liées au risque vieillesse, et 2 milliards pour la famille et l’autonomie.
→ Handicap. Cette branche devrait bénéficier de 42,4 milliards d’euros. A noter que l’objectif global de dépenses pour les établissements et services pour personnes âgées et en situation de handicap augmentera de 4,7 %. Il est également prévu des moyens afin de progresser sur le développement des « 50 000 solutions », annoncées lors de la Conférence nationale du handicap (CNH) en 2023. Enfin, les départements devraient bénéficier d’une enveloppe de 100 millions d’euros pour soutenir la mobilité et « le travail partenarial des aides à domicile » sur leurs territoires.
→ Grand âge. Les textes pointent du doigt la situation de crise dans laquelle se trouve ce secteur, avec des Ehpad en déficit, des disparités tarifaires entre les départements ou encore des difficultés de recrutement. Pour y répondre, le gouvernement indique s’engager à employer 6 500 professionnels supplémentaires en Ehpad, afin d’atteindre l’objectif de 50 000 équivalents temps plein (ETP) en 2030. Des moyens pourraient être investis par ailleurs dans la mise en place de l’expérimentation d’une tarification des établissements dans 23 départements. Enfin, 140 millions d’euros sont prévus pour soutenir la transformation des Ehpad, augmenter l’aide aux établissements d’outre-mer, appuyer les transitions écologiques, et accroître le nombre de logements intermédiaires.
→ Petite enfance. En plus du développement du service public de la petite enfance, les textes prévoient d’augmenter le soutien aux familles monoparentales en renforçant les aides financières à la garde des plus petits.
→ Petites retraites et bas salaires. Afin de favoriser la hausse de ces derniers, les projets planifient une baisse des cotisations patronales de 2 points en 2025, pour atteindre le niveau du salaire minimum. L’objectif ici est également « de dégager une économie nette de 4 milliards d’euros dès 2025, qui sera affectée aux branches vieillesse et maladie ». Mauvaise nouvelle pour les retraités, la date de revalorisation va être décalée au 1er juillet 2025, au lieu du 1er janvier.