Dominique Durand : Le respect. la justice, le dialogue et la solidarité sont les valeurs fondamentales qui réunissent les associations employeuses d’acteurs du lien social et familial : elles inspirent leurs activités et leurs relations tant internes qu’externes. Ces valeurs doivent guider ceux qui exercent la fonction employeur. Nos associations sont engagées bénévolement dans la vie publique, sur l’ensemble des territoires de la métropole et les DromCorn en pilotant des centres sociaux, des établissements d’accueil de jeunes enfants et des associations de développement social local. Tout le sens de notre démarche vise à structurer la vie des territoires au service de projets construits avec les habitants, sans entrer dans une logique de marchandisation. Auprès de nos employeurs nous sommes engagés dans une cc-construction dans l’histoire des territoires urbains et ruraux pour maintenir les services et lien pour les habitants. Concrètement. nous allons renforcer la proximité du syndicat et l’intégration de ses adhérents pour développer une offre de services adaptées, et en phase avec les évolutions de notre société par la qualification de ses acteurs.
D.D : Fort de 1 850 adhérents qui exercent la fonction d’employeur au sein de structures de la branche du lien social et familial (Alisfa). nous représentons des conseils d’administration bénévoles et issus de la société civile. Cet engagement qui implique une posture d’employeur interroge ces administrateurs qui sont entrés avant tout au service d’un projet associatif et se retrouvent au sein d’une entreprise avec une équipe de salariés (de 10 à 50 pour la majorité de nos associations). En proposant des formations, Elisfa entend renforcer cette notion« d’employeur ». en accompagnant ses bénévoles dans toutes les démarches inhérentes à leur fonction, tels que le recrutement des postes de direction ou d’animateurs, l’application de notre convention collective… Dans les crèches parentales, par exemple, il y a un renouvellement des administrateurs tous les 3 ou 4 ans : nous sommes là, pour aider à gérer ce turn-over. Nous devenons bénévoles par intérêt pour le projet de l’association et les valeurs affichées. Nous y agissons ensuite au quotidien dans le respect des valeurs partagées. En devenant président. nous réalisons que nous endossons la responsabilité morale et juridique de la fonction employeur. Et pour accompagner cette prise de responsabilité, Elisfa se doit de proposer des programmes de formation pour sécuriser cet engagement et le rendre plus efficient.
D.D : Pour commencer, je dirais la réduction de la fracture numérique. Un grand nombre d’habitants des quartiers prioritaires se retrouvent démunis face aux enjeux de la dématérialisation notamment pour accomplir leurs démarches administratives. Il faut absolument les former. Ensuite, nous faisons aussi face au vieillissement de la population dans les quartiers urbains et ruraux. Nous devons développer les conditions pour le maintien à domicile de tous ceux qui le souhaitent. tout en luttant contre l’isolement. Nous pensons également qu’il va falloir unir nos énergies pour mieux accompagner les jeunes déscolarisés (décrochage du collège) vers un premier emploi. Poursuivre nos actions pour renforcer l’attractivité de la branche et attirer de jeunes salariés. La signature de l’avenant 10-22 dans la branche Alisfa peut y contribuer, on le voit dans les EAJE grâce au bonus attractivité qui a été accompagné pour son financement. Nous devons poursuivre notre démarche auprès de nos financeurs (État. collectivités territoriales… ) pour que les associations qui œuvrent au développement social bénéficient de ce soutien indispensable pour faire face aux enjeux de demain.