« La maison Papillons n’est plus un rêve. C’est une réalité. Votre réalité. C’est la maison des enfants victimes de harcèlement scolaire, de violences sexuelles, de violences physiques, des enfants qui sont emprisonnés dans leur mal-être et qui vont pouvoir bénéficier du soutien de nos psychologues », annonce sur son compte LinkedIn Laurent Boyer, président et fondateur de l’association Les Papillons. A l’origine, connue pour installer des boîtes aux lettres dans les écoles, destinées à recueillir des messages d’enfants, notamment sur des faits d’inceste. Ouverte le 23 septembre à Saint-Estève dans les Pyrénées-Orientales, cette nouvelle structure permet aux mineurs victimes d’y déposer leur souffrance, afin d’entamer une reconstruction. L’établissement ayant vocation à accompagner des enfants de la France entière, deux psychologues assurent un suivi sur place ou en téléconsultation. Pensée de manière holistique, l’accompagnement thérapeutique est aussi destiné aux parents et aux autres enfants de la fratrie, quand l’un d’entre eux est victime de violences.
Dès novembre prochain, l’association proposera des groupes de parole ouverts aux plus de 16 ans victimes durant leur enfance. Sur le même format, des réunions doivent être organisées pour échanger entre proches de victimes. Au-delà de l’aspect thérapeutique, le dispositif est aussi l’occasion de transmettre au public accueilli des données scientifiques, pour le sensibiliser aux conséquences du mal-être des enfants, des troubles de stress post-traumatique aux conduites à risques en passant par les tentatives de suicide. Des sessions de formations et des rendez-vous d’accompagnement juridique débuteront également dans le courant de l’automne.