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« Laissons faire celles qui savent »

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A l’heure où les services à domicile sont dans le rouge, le repérage des fragilités est-il la solution pour retarder la perte d’autonomie et valoriser le métier d’auxiliaire de vie ?

Qui pour constater une baisse d’appétit ? Qui pour se rendre compte de déplacements plus chancelants ? Qui pour percevoir qu’une légère confusion s’installe ? Autant d’indices pourtant indispensables pour conduire à une prise de conscience. Et, dans son sillage, à une alerte qu’il faudra donner le plus rapidement possible afin d’éviter que la perte d’autonomie s’installe trop brutalement et ne conduise inévitablement aux portes de l’institution.

Voilà pour l’enjeu en France, où l’écrasante majorité des personnes souhaitent rester à domicile le plus longtemps possible. Si la loi incite au développement d’un modèle participatif impliquant les bénéficiaires, qui peut croire que ce sont eux, les premiers concernés, qui appelleront au secours ?

Pour que les aides à domicile prennent conscience de l’importance de leur rôle et du poids de leur regard, l’organisation pyramidale n’est plus de mise. Elle ne mène qu’à un « désengagement », à en croire certains responsables de services à domicile, qui ont opté pour des équipes autonomes intensifiant la responsabilisation des professionnelles. « Laissons faire celles qui savent. » C’est le mode de fonctionnement retenu par ces pionniers qui militent pour une meilleure reconnaissance des compétences, des savoir-être et savoir-faire. Reste à ne pas laisser les professionnelles seules sur le terrain, elles qui sont confrontées à une multitude de situations complexes.

Pour éviter justement qu’un fossé ne se creuse entre vouloir et pouvoir rester à domicile, l’ADMR a misé sur une innovation sociale : l’expérimentation du dispositif interne de coordination de parcours Autono’Vie, qui s’appuie sur un acteur essentiel, le coordinateur de parcours. D’autres services à domicile inventent différemment, avec, toujours, ce souci de favoriser la prévention. Certains optent pour un parcours d’intégration pour valoriser les métiers et leur rôle dans l’observation, quand d’autres préfèrent des équipes dédiées avec des référents santé ou nutrition, des animations de sport adapté, et mettent à disposition des outils d’évaluation via les smartphones.

Des initiatives diverses qui sont confrontées à une problématique commune : le manque de financements. Avoir de l’ambition, oui, mais sans moyens… L’équation semble impossible.

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