A 53 ans, Catherine est une femme épanouie, comblée par son mari et ses trois enfants, ses amis et son métier de coach professionnel. Ça, c’est pour l’image qu’elle renvoie. Mais ce que l’on ne voit pas, c’est son handicap invisible : Catherine est malentendante depuis douze ans, atteinte d’une dégénérescence de l’ouïe. Une affection hériditaire irréversible qui la conduit progressivement vers le monde du silence. Son texte est un dialogue entre elle et sa surdité : « Parce que devenir sourde, c’est perdre la possibilité de dialoguer, justement. C’est se retrouver isolée. » Une forme d’introspection qui permet aussi de mettre le handicap à distance, d’apprendre à vivre avec, même si c’est difficile. Plus globalement, l’autrice entend sensibiliser avec humour et originalité à la différence afin que les personnes touchées par une vulnérabilité, quelle qu’elle soit, ne se sentent pas obligées de continuer « à faire comme si tout allait bien ».
« Dialogue de sourdes », Catherine Tetart, éd. du Panthéon, 14,90 €.