En même temps que nous vivons la transformation progressive de notre fonctionnement en dispositif, l’intervenante en activité physique adaptée (APA) s’est désengagée à l’automne et il nous a fallu faire face à un ressenti de « manque ». Nous avons alors constaté qu’au travers des propos des jeunes, familles ou professionnels, c’est le terme de « sport » qui était utilisé. Or le choix d’un mot traduit une conception de l’approche qui en découle.
Nous avons alors décidé de prendre le temps de redéfinir l’APA. En questionnant nos pratiques, nous vérifions si nous sommes bien en lien avec le principe d’inclusion et d’autodétermination, pour travailler effectivement à notre disparition et relier en cohérence l’APA avec les orientations d’accompagnement des jeunes dans leurs logiques de parcours.
Avec cette approche, le sport adapté devait retrouver son sens large d’APA, car chaque personne n’entrait pas nécessairement dans une volonté de pratique sportive et de compétition. Nos préoccupations éducatives nous ont menés progressivement à une réflexion en termes d’éducation physique, qui vient compléter nos pratiques professionnelles, où l’activité physique se situe aussi bien dans les gestes de tous les jours qu’en situation d’activité sportive. Et, en l’inscrivant dans une façon de vivre, elle répondait aussi à nos intentions d’agir en termes de prévention.