Mettre en œuvre des orientations politiques suppose d’avoir repéré puis nommé un chef de fil chargé d’assurer la coordination des acteurs. Ces derniers seraient alors légitimés et outillés pour construire des actions adaptées, sans tomber dans le piège de la recette de cuisine ou de l’apprenti sorcier souvent animé par des convictions personnelles énoncées comme bienveillantes, mais parfois aliénantes dans leurs effets. En d’autres termes, l’usage social du sport n’est pas encore une prérogative affectée à des institutions et n’intègre par conséquent aucun champ de compétences existant – sauf, bien sûr, un questionnement éthique et déontologique. Nous percevons néanmoins cette volonté de structuration politique et institutionnelle, à l’instar de l’émergence en 2007, à Bruxelles, du seul think tank européen Sport et Citoyenneté, qui vise à « recenser et analyser les politiques publiques mises en œuvre dans plusieurs Etats européens en vue de promouvoir l’activité physique comme vecteur de santé ».
A l’heure où le Livre blanc du travail social réaffirme la nécessité de s’appuyer sur l’expertise des personnes accompagnées et le développement du pouvoir d’agir, c’est bien via cette pratique qu’une véritable philosophie politique du sport sera réellement inclusive.