Réunir jeunes et vieux lors d’un bal intergénérationnel… C’est l’idée d’un groupe d’étudiants en BTS à Nantes. En partenariat avec Les Petits Frères des pauvres, ils ont invité étudiants, aînés et bénévoles de l’association – plus de 200 personnes – à guincher dans la halle de leur lycée. Tous réunis par l’appel de la boule à facettes et la promesse d’une rencontre où les barrières, tant générationnelles que culturelles, ont sauté le temps d’une fête. « J’ai dansé avec tout le monde : des jeunes, des anciens, témoigne Solange, 92 ans. Danser, c’est beaucoup dire, aujourd’hui je piétine, mais c’était super ! »
Parmi les clés du succès : l’animation du collectif Mobil Casbah, entraînant sur la piste même les plus timides, et l’organisation, assurée par des étudiants capables de mobiliser leurs réseaux. Si l’aventure est belle, elle illustre les conclusions du rapport 2023 de l’association sur l’isolement des personnes âgées. Chiffres à l’appui, il démontrait que, « les liens intergénérationnels sont jugés importants, voire essentiels, pour toutes les tranches d’âges. Malheureusement, des craintes, des discriminations et une impression de ne pas intéresser l’autre, viennent les parasiter… » A rebours des préjugés, le bal aura, sans mal, levé ces obstacles.
« Il y a des jeunes qui ne parviennent pas à se saisir de l’aide qu’on leur propose, peut-être parce qu’ils auraient besoin d’être aimés, plus que d’être aidés. »
Yannick Paquereau, enfant confié devenu éducateur puis secrétaire général de la Fédération nationale des lieux de vie (FNLV). Extrait de sa tribune publiée sur ash.tm.fr : « ASE : la reconnaissance d’un ancien enfant placé ».