Les enfants ne sont pas seulement témoins des violences conjugales, mais aussi victimes collatérales. Une réalité que le conseil départemental d’accès aux droits (CDAD) du Finistère a voulu rappeler en créant une version « enfant » du classique « violentomètre ». Destinée à libérer la parole sur les violences faites aux femmes, cette échelle de mesure aide à appréhender les situations de mal-être ou conflictuelles. Elle traduit les sentiments qu’un mineur peut éprouver face aux violences et les stratégies qu’il adopte pour s’en protéger. Avec ses conséquences : problèmes affectifs, stress post-traumatique, idées suicidaires…
Sous forme de marque-page, l’outil se veut ludique. « L’enfant, s’il le souhaite et qu’il en est capable, doit pouvoir s’en saisir à partir du collège et se situer sur ce baromètre », souligne Alan Marzin, coordinateur du CDAD finistérien. Le violentomètre s’adresse également aux adultes : il peut être utilisé par un tiers, en particulier par des professionnels de l’enfance. Pour le moment, seule une version dématérialisée est disponible en libre accès sur le site commun des CDAD du Grand Ouest. Ses initiateurs espèrent le diffuser physiquement, dès la rentrée prochaine, dans les lieux d’accueil de mineurs (établissements scolaires, bibliothèques, etc.). Et il devrait vite dépasser les frontières de la Bretagne, d’autres territoires ayant d’ores et déjà fait part de leur intérêt.
Plus d’infos sur www.cdad-ca-rennes.fr.
Une règle de bureau jalonnée de 23 items et d’un baromètre, gradué du vert au rouge. Votre manager « accepte vos erreurs » ? « Beau fixe. » Il vous « demande de faire des choses en désaccord avec vos valeurs » ? « Vigilance. » Il vous « humilie devant les autres » ? « Demandez de l’aide »… Le kimikomètre est une réplique du violentomètre appliquée au monde du travail. Il a été imaginé par Sébastien Cattanéo, cofondateur d’une maison médicale à Chevreuse (Yvelines) : « C’est le fruit de dix ans de témoignages des médecins et psychologues de l’établissement, qui relataient les souffrances au travail des patients », explique l’entrepreneur. L’outil permet de verbaliser les situations anxiogènes et de les faire correspondre avec une notion juridique de harcèlement. « Un seul fait dans la couleur rouge ou deux faits dans l’orange permettent de qualifier le caractère pénal », souligne Sébastien Cattanéo, qui fait intervenir sur son site un avocat spécialisé en droit social. Doté d’un marquage en relief, l’outil a vocation à investir les bureaux des ressources humaines ou des représentants des salariés. Mais ce n’est pas gratuit : 19,96 €.
Plus d’infos sur www.kimik.link.
Connaissez-vous le 114, numéro d’urgence qui permet aux personnes sourdes et malentendantes d’écrire par tchat ? Saviez-vous que le 3018 signale des enfants victimes de cyberharcèlement ? Et que le 3977 sert à prévenir les situations de maltraitance des personnes âgées ou en situation de handicap ? S’il s’adresse en priorité aux travailleurs d’Esat, ce mémo des numéros d’urgence sous forme de marque-page s’avère utile à de nombreux professionnels et personnes accompagnées. Il est l’œuvre d’Isabelle de Groot, créatrice d’outils pédagogiques et adaptés. Téléchargeable sur son site Le Pas de côté, il complète une longue liste de « P’tits mémos ». Parmi les thématiques abordées : Serafin-PH, le harcèlement sexuel, le consentement, le plan de transformation des Esat, la participation, le règlement du CVS, le rôle du délégué en Esat ou encore – sujet d’actualité – les élections européennes… Une véritable mine d’or. Toutes les fiches ont été relues, modifiées et validées par un groupe d’autoreprésentants en situation de handicap intellectuel.
Plus d’infos sur www.le-pas-de-cote.net.